Le gouvernement français compte instaurer, dès 2025, une “taxe lapin” de 5 euros pour les patients qui ne se présentent pas à leurs rendez-vous médicaux sans prévenir. Cette mesure, annoncée par le Premier ministre Gabriel Attal le 6 avril dernier, vise à lutter contre un phénomène qui coûte cher à la Sécurité sociale et prive d’autres patients de soins.
Un problème d’ampleur
On estime que plusieurs millions de rendez-vous médicaux ne sont pas honorés chaque année en France. Un chiffre en constante augmentation qui représente un manque à gagner important pour les praticiens et une perte de chance pour les patients qui attendent parfois des mois pour obtenir un rendez-vous.
Comment ça marche ?
La taxe lapin sera appliquée à partir du 1er janvier 2025. Les patient qui ne se présentent pas à leur rendez-vous et qui n’ont pas prévenu au moins 24 heures à l’avance devront payer 5 euros. Cette somme sera prélevée directement sur son compte bancaire.
Des exceptions prévues
Certaines situations exceptionnelles pourront justifier l’absence d’un patient, comme un cas de force majeure (accident, maladie grave…). Dans ces cas-là, la taxe ne sera pas appliquée.
Des réactions mitigées
La mesure a été accueillie avec des réactions mitigées. Les médecins et les syndicats de patients saluent une initiative qui vise à responsabiliser les patients. D’autres, en revanche, craignent que cette taxe ne pénalise les plus fragiles et ne stigmatise les personnes qui ont des difficultés à s’organiser.
Un an pour faire ses preuves
La taxe lapin sera expérimentée pendant un an. Son efficacité sera évaluée avant de décider de son inscription pérenne dans le système de santé français.
En attendant, les plateformes de rendez-vous médicaux telles que Doctolib ont déjà mis en place des systèmes de rappel automatique pour limiter le nombre de “lapins”.
Reste à savoir si la taxe lapin sera suffisante pour endiguer ce phénomène et améliorer l’accès aux soins pour tous.