Cinq médicaments dédiés à des traitements bénins, comme le mal de gorge ou la nausée, viennent d’être retirés de la vente directe en pharmacie suite à une enquête de l’ANSM. Ils contiendraient des molécules qui renforceraient les risques de dépendance.
Cinq médicaments mis en cause par l’ANSM
Les cinq médicaments qui viennent d’être retirés de la vente libre par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) sont le Doli Mal de gorge Hexamidine/Tétracaine, permettant de lutter contre les maux de gorge, mais également le Mercalm, médicament contre le mal des transports, le Nausicalm en sirop, le Nausicalm en gélule, anti-nauséeux et le Dynamisan en poudre pour lutter contre la fatigue.
Ces différents traitements qui, a priori, aident à soigner des maladies bénignes, sont dangereux pour la santé en cas de mauvaise utilisation, car ils peuvent créer une dépendance chez les patients.
Deux composants pointés du doigt
Cette décision de l’ANSM intervient après une enquête effectuée suite à des abus et des détournements concernant ces médicaments. En effet, ils contiennent des composants : le dimenhydrinate et la diphenhydramine qui peuvent créer des addictions chez les patients, voire être utilisés sciemment pour être détournés de leur objectif premier par des personnes dépendantes.
Les effets associés peuvent également être : « un syndrome de sevrage, un syndrome atropinique, des troubles de la mémoire, des hallucinations, des tremblements, une agitation, une tachycardie et une douleur thoracique ».
Les résultats de l’enquête
L’ANSM a mené son enquête de janvier 2013 à mai 2014 et a pu s’intéresser de près à 59 cas anormaux concernant l’utilisation de ces médicaments dont des cas de surconsommation, d’abus, de dépendance, de mésusage, de syndrome de sevrage…
10 cas graves, dont un décès de cause inconnue suite à une surconsommation de Mercalm, ont également été rapportés, mais aussi : « quatre cas de soumission chimique dans un contexte d’agression sexuelle ».
Ce sont donc les résultats graves de cette enquête qui ont amené l’ANSM à retirer de la vente libre ces médicaments, en préconisant également l’ajout d’une mise en garde sur l’abus de ces médicaments ainsi que la diffusion d’une information adressée aux pharmaciens.