L'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) tire la sonnette d'alarme : les systèmes de gestion de l'eau doivent être améliorés rapidement pour faire face à une population grandissante et aux catastrophes qu'engendrent les changements climatiques.
L'OCDE a publié un rapport de 167 pages, intitulé Water Security for Better Lives, dans lequel il demande aux gouvernements de prendre une série de mesures afin de répondre à deux objectifs : améliorer l'efficacité des systèmes de gestion de l'eau et répondre aux changements climatiques.
L'eau, une problématique mondiale
Les estimations de l'OCDE invitent à agir rapidement. D'après l'organisation, en 2050, 40 % de la population mondiale vivra dans des régions soumises à un stress hydrique. Part ailleurs, la population devrait atteindre 9 milliards, et les chaînes d'approvisionnement pourraient connaître de plus en plus de pénuries.
En outre, l'OCDE alerte sur le risque d'inondations, qui devrait être de plus en plus fréquent : 20 % de la population pourrait en être victime d'ici 2050. Ces troubles ont également un important coût économique : la valeur économique des actifs menacés par les inondations s'élèverait à 35 000 milliards d'euros.
L'Europe alertée sur les risques liés à l'eau
L'été 2013 a été révélateur des problèmes liés à l'eau en Europe. Au cours de l'été, l'Elbe, le Danube et la Vltava sont sortis de leur lit ; le montant des dégâts en Allemagne, Autriche et République Tchèque s'est élevé à 3 milliards d'euros.
Après ces catastrophes naturelles, l'Agence européenne pour l'environnement (AEE) a annoncé une aggravation des phénomènes climatiques extrêmes. Selon l'AEE, ces phénomènes seraient notamment dus à l'augmentation de la population ainsi qu'au changement d'affectation des sols.
Angel Gurria, secrétaire général de l'OCDE, a déclaré : « les pouvoirs publics ne doivent pas se contenter de réagir aux crises de l'eau mais évaluer, cibler et gérer les risques à l'avance ». Selon l’organisation, les pouvoirs publics doivent agir maintenant. Pour l'OCDE, il s'agit de prévenir les risques qui s'accroissent. Les vies humaines, les écosystèmes et l'économie sont menacés par les sécheresses, les inondations et la pollution de l'eau.
En France, les projets de prévention des risques s'attachent surtout à des considérations territoriales. En 2002, l'Hexagone a mis en place des programmes visant à éviter les risques d'inondations en liant les gouvernements centraux et locaux. Un premier pas des pouvoirs publics vers une meilleure gestion des risques liés à l'eau.
L'Union Européenne menacée par la mauvaise qualité de l'eau
L'OCDE invite fortement les États membres de l'Union Européenne de se conformer aux normes européennes afin de prévenir le risque de mauvaise qualité de l'eau. L’application des législations sur les substances chimiques sont un exemple des normes qui doivent être respectées par tous les États afin de limiter les risques.
En 2012, la Commission européenne a publié un plan d'action visant à durcir l'application de la directive-cadre sur l'eau. Cette directive date de l'an 2000, mais tous les membres de l'Union ne la respecte pas.
Néanmoins, l'Union Européenne veille à l'état de l'eau dans les pays en développement : une série de mesures parmi lesquelles le programme « Facilité Eau », d'une valeur de 212 millions d'euros, ont été mises en place pour soutenir l'assainissement de l'eau.
Ce qui est de plus en plus insoutenable pour la ressource en eau, c”est de voir des consommateurs utiliser de l”eau potable pour laver leur voiture ou remplir leurs piscine …IL faudrait deux réseaux séparés d”eau, l”un à usage ménager et l”autre pour l”eau vraiment potable !