Le principe actif baclofène serait un véritable « médicament miracle » contre l’alcoolisme. C’est un cardiologue, Olivier Ameisen, qui aurait découvert son efficacité qu’il décrit dans un livre publié en 2008. Mais pour l’instant l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament n’a pas autorisé les médecins à le prescrire aux malades.
Une attente longue de huit mois
L’ANSM avait admis l’efficacité du baclofène, initialement prescrit dans des cas de sclérose en plaque en tant que décontractant musculaire, pour réduire la dépendance de l’alcool en 2013. Une AMM devait être publiée avant l’été 2013 ce qui aurait permis aux médecins de le prescrire.
Mais depuis lors, aucun texte officiel n’a été publié. Si les médecins peuvent tout de même le prescrire, l’absence d’autorisation officielle les rend réticents. En cas de souci majeur, ils seraient responsables juridiquement pour avoir détourné l’utilisation d‘un médicament.
La situation serait toutefois en train de se débloque. Le Figaro aurait obtenu de l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament une information de taille dans ce dossier : une Autorisation de Mise sur le Marché du Baclofène pour le traitement de l’alcoolisme serait en préparation et pourrait être émise dès mars 2014.
Un soulagement pour les médecins et pour les malades d’alcoolisme qui verraient, de plus, ce traitement remboursé par la sécurité sociale.
De plus, l’autorisation du baclofène en tant que traitement contre la dépendance à l’alcool permettra également de faire des tests pour mieux comprendre le dosage nécessaire à chaque patient puisque celui-ci varie d’une personne à l’autre et de son taux de dépendance.
Une info de taille ou un leurre de plus ?rnLa date de la RTU a sans cesse été repoussée sous divers prétextes.rnLes doses efficaces, trop disparates.rnLes effets indésirables, trop peu signalésrnLa première RTU, trop compliquéernEt la CNIL, trop lente !rnQuand on ne veut pas aller vite, il est facile de freiner la cadence …rn
J”ai assez de sens moral pour ne pas mettre mon médecin en danger en prescrivant hors AMM le baclofène mais je peux vous dire que je serais la première de ses patientes a tenter ce médicament et ce pour de nombreuses raisons. La première est que je suis fatiguée de me surveiller, la deuxième est d”être obligée en société même si j”ai une forte personnalité de prévenir que je suis une alcoolique abstinente non pas que je risque de boire mais pour obliger la dite société à se surveiller elle-même et à ne pas sans cesse venir proposer une boisson alcoolisée. L”alcoolique est la personne qui fait tâche et rien de ce que je peux tenter comme diversion ne fonctionne. Alors oui je suis fatiguée au point de mener une vie d”ermite et pourtant je n”ai jamais nui qu”à moi-même et jamais je n”ai pris le volant depuis que j”ai ce problème. J”ai déchirer mon permis de tuer afin qu”au moins je ne soit pas un danger roulant. Alors oui je vais prendre ce médicament même si on dit que 50% seulement seraient bénéficiaires de ce traitement. 50% c”est toujours mieux que ce qu”on obtient par une autre méthode et tout particulièrement celles usitées par les addictologues pour lesquels je n”ai que mépris.
Le baclofène n”est PAS un médicament miracle ! rnrnCe sont ses détracteurs qui le présentent comme ça !rnNous ne sommes pas à Lourdes !rnC”est un médicament qui fonctionne comme tout médicament digne de ce nom ! rnrnIl permet à un malade alcoolo-dépendant de retrouver l”indifférence par rapport à l”alcool. rnrnLe terme “indifférence” est un terme nouveau à faire entrer dans le vocabulaire du traitement des addictions. rnrnLe malade redevient une personne “normale”, avec un comportement “normal” face à l”alcool : la liberté retrouvée d”en consommer occasionnellement, avec modération ou de ne pas en consommer du tout (26 % des cas). rnrnYves BRASEY Vice-Président de l’Association Baclofène. http://www.baclofene.org et http://www.baclofene.com pour le forum d’entraide. rnrnPS : @Brigitte, n’hésitez pas à vous soigner. Les résultats sont bien supérieurs à 50 %. rnVotre médecin a tout à fait le droit de prescrire hors AMM, il ne se met pas en danger ! D”une manière générale, plus de 35 % des prescriptions sont hors AMM. C”est juste une question de remboursement ou pas par l”assurance maladie.