Pollution bactérienne sur les plages

Chaque année, les vacanciers à la recherche de soleil et de farniente profitent de la plage pour se délasser et se baigner. Malheureusement, ces mêmes plages constituent un environnement favorable pour le développement de certaines bactéries.

Les conséquences des eaux usées déversées dans la mer

Une étude proposée récemment par l’université d’Hawaï indique que les bactéries présentes dans les eaux usées arrivent à coloniser les plages et à s’y développer. En effet, les eaux usées sont rejetées dans la mer. De nombreuses bactéries, vivant dans ces eaux, ne supportent alors pas le contact avec l’eau iodée et meurent, mais certaines d’entre elles, plus résistantes, réussissent à s’installer sur le sable et profitent alors d’un environnement idéal pour survivre.

Ces bactéries, comme Escherichia Coli par exemple, sont, en fait, issues des matières fécales contenues dans les eaux usées qui proviennent, entre autres, des élevages bovins ou porcins. Une fois arrivées sur le sable, elles diminuent progressivement mais beaucoup plus lentement que lorsqu’elles sont directement en contact avec l’eau de mer. En effet, la chaleur mais aussi les nutriments présents dans le sable permettent à ces bactéries d’être entourées d’un environnement favorable à leur survie, voire à leur développement.

Des conséquences sur la santé des vacanciers

Escherichia Coli, bactérie mise en avant par cette étude, est responsable de nombreux dérangements chez les touristes comme, par exemple, des gastro-entérites. Mais ces derniers peuvent également être victimes de problèmes de peau, ORL, d’infections urinaires… Les vacanciers ne se rendant généralement pas compte que ces maladies proviennent de la plage sur laquelle ils ont passé plusieurs heures.

Pour prévenir au maximum les risques pour la santé des vacanciers, l’Agence Régional de Santé met en place une carte de vigilance des points de baignade. Elle analyse régulièrement l’eau des différentes plages et peut ainsi mettre en garde les communes et les baigneurs. Ainsi, par exemple, au mois de juin, le lagon de l’Ermitage à la Réunion ou certaines plages de Palavas, près de Montpellier, ont été fermés pour cause de matières fécales et de polluants trouvés sur place.

Peu de solutions existent aujourd’hui pour empêcher le développement des bactéries sur les plages, mais certaines recommandations peuvent être suivies. Les parents doivent, par exemple, s’assurer que leurs enfants ne mangent pas de sable. Il faut également se doucher tout de suite après avoir passé du temps à la plage et bien protéger d’éventuelles blessures pour que la peau endommagée n’entre pas en contact avec le sable.