Afin de répondre aux demandes des urgentistes en grève, le gouvernement a débloqué la somme de 70 millions d’euros. Une réponse insuffisante pour les représentants de la profession.
Des fonds débloqués pour répondre aux besoins immédiats des urgentistes
Après de nombreuses semaines de grève dans des services d’urgence à travers toute la France, le gouvernement a décidé de bloquer 70 millions d’euros qui doivent permettre de répondre aux besoins les plus pressants.
Cette somme sera utilisée, à hauteur de 55 millions d’euros, pour accorder une prime de 100 euros net mensuel : « à tous les professionnels des services d’urgence (hors médecins) » comme le souligne le ministère de la Santé. Cette prime, versée au mois de juillet, doit concerner 30 000 personnes, en moyenne. De plus, une prime de coopération de 100 euros brut mensuel est aussi prévue pour les infirmiers ainsi que les aides-soignants qui ont la responsabilité de certaines tâches médicales définies selon la loi Santé.
Les 15 millions d’euros restant seront utilisés pour : « permettre aux services d’urgence en tension » de « renforcer leurs effectifs paramédicaux durant la période estivale et de maintenir ainsi un maximum de lits ouverts ».
En parallèle, il a été décidé que le plafonnement des heures supplémentaires sera augmenté à 20 heures par mois.
Ces décisions ont été prises, après une réunion, avec différents professionnels de santé et les représentants des urgentistes. Pourtant, pour Patrick Bourdillon, CGT Santé : « 15 millions sur 600 services d’urgence, c’est une goutte d’eau dans un océan ». Il déplore, entre autres, le refus de suspendre les fermetures de lits. Hugo Huon du collectif Inter-urgences regrette, quant à lui : « Des effets d’annonce sur les primes avec beaucoup d’incertitudes, des protocoles de coopération seulement pour les infirmiers… ».