L’institut norvégien de la santé publique vient de publier, mardi 14 avril, une étude soulignant les dangers du vapotage passif. Selon ce rapport, la nicotine de la cigarette électronique est aussi dangereuse pour l’entourage d’un fumeur que celle de la cigarette papier. Encore une publication qui met en cause le vapotage…
Le vapotage passif et le tabagisme passif, même combat ?
« Les niveaux de nicotine ambiants en cas d’exposition passive à l’aérosol de cigarettes électroniques peuvent déboucher sur des niveaux de nicotine dans le sang à peu près aussi élevés que chez un fumeur passif de cigarettes classiques » écrit dans son rapport l’institut norvégien de la santé publique. Selon les chercheurs norvégiens, le vapotage passif peut, au même titre que le tabagisme passif, affecter le système cardiovasculaire, avoir des effets stimulants et créer une dépendance chez les individus exposés.
L’institut norvégien reconnait toutefois l’utilité de la cigarette électronique comme aide à l’arrêt de la cigarette classique mais il rappelle notre ignorance quant aux effets du vapotage à long terme. Cette étude avait été commandée par le gouvernement norvégien qui a déclaré vouloir modifier la législation. En effet, en Norvège l’utilisation de la cigarette électronique dans les lieux publics et les transports n’est pas réglementée et si le vapotage passif s’avère aussi nocif que le tabagisme passif, il conviendrait d’appliquer les mêmes règles à la cigarette électronique et à la cigarette classique.
De plus en plus d’études sur le sujet
Le rapport norvégien n’est pas le premier qui vient questionner la nocivité de la cigarette électronique. En août 2014, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) nous avait déjà mis en garde contre les dangers de l’utilisation des cigarettes électroniques dans l’espace public. Depuis maintenant quelques temps plusieurs scientifiques se posent des questions sur les effets du vapotage sur le long terme. Le problème est que la cigarette étant un produit relativement récent il est très compliqué de comparer ses effets à la cigarette classique présente depuis plusieurs décennies.
Une autre étude avait vu le jour en janvier 2015. Menée par des chercheurs de l’université de Portland aux Etats-Unis, cette étude avait pour sujet les effets néfastes de la cigarette électronique sur la santé. Selon ces experts, un utilisateur de cigarette électronique inhalerait chaque jour plus de formaldéhyde, une substance hautement cancérigène, qu’une personne qui fume un paquet de cigarette classique.
Néanmoins, cette étude des chercheurs de Portland a depuis était remise en cause par un grand nombre d’experts. Peter Hajek, directeur de la division sur le tabagisme à la faculté de Médecine et de dentisterie de Londres estime que « quand les fumeurs de cigarettes électroniques surchauffent le liquide de leur cigarette cela produit un goût acre désagréable, ce qu’ils évitent de faire ». C’est justement quand le liquide de l’e-cigarette est surchauffé que se forme du formaldéhyde. Les vapoteurs ne seraient donc pas exposé à des concentrations aussi fortes que celles présentées dans l’étude.
Même si certaines de ces études peuvent paraitre plus sérieuses que d’autres, nous remarquons que leur nombre se multiplie. C’est une bonne nouvelle car il est effectivement indispensable de comprendre les effets de ces produits sur le long terme avant qu’il soit trop tard. A son lancement la cigarette électronique a bénéficié d’une très bonne image, certains la déclarant même beaucoup moins nocive que la cigarette classique. Si ce n’est pas le cas il s’agirait de rétablir la vérité.
La polémique norvégienne sur la cigarette électronique.rnrnLes réponses de spécialistes :rnrn- Jacques Le Houezec, scientifique spécialisé dans les dépendances et tabacologue :rnhttp://jlhamzer.over-blog.com/2015/04/la-nicotine-et-le-vp-accuses-encore-une-fois-a-tort.htmlrnrn- Jean-François Etter, professeur de santé publique à l’Université de Genève :rnhttp://www.parismatch.com/Actu/Sante/Le-danger-de-la-rumeur-Cigarette-electronique-et-vapotage-passif-etude-norvegienne-Jean-Francois-Etter-745878rn
Cette thèse de la dangerosité du vapotage passif ne repose que sur les effets de la nicotine puisque les autres aspects du tabagisme passif sont absents dans le cas d”une cigarette électronique : pas de combustion (ni goudron, ni monoxyde de carbone), pas de tabac et ses 4000 additifs. rnrnLes effets de la nicotine sont mineurs si elle est fumée ou vapotée : accélération du rythme cardiaque, excitation… Par contre, elle est très dangereuse si elle est avalée (pas inhalée) sous forme de liquide et à très forte dose. rnrnEnfin, de nombreux scientifiques ont démontré depuis les années 60 que la dépendance à la nicotine était une illusion montée de toutes pièces par les laboratoires pharmaceutiques pour vendre leurs patchs à la nicotine… C”est l”ensemble des additifs du tabac qui crée la dépendance. Ainsi, la cigarette électronique ne peut pas entretenir, ni créer la dépendance. en d”autres termes, elle ne peut pas être une porte ouverte vers le tabagisme.
La nicotine, qui provoque effectivement une dépendance, est un produit qui n’est pas dangereux pour la santé aux doses considérées par le fumage passif ou vapotage passif.
Cette étude est donc un torchon financé par big tobaco. La relayer est un acte criminel.