La distribution de comprimés d’iode pour les personnes vivant à proximité d’une centrale nucléaire a été élargie. En effet, elle concerne maintenant les personnes vivant dans un périmètre de 20 kilomètres.
Deux millions de personnes intégrées dans le dispositif de distribution d’iode
Les 19 centrales nucléaires françaises sont concernées par cet élargissement du périmètre de distribution, qui passe de 10 à 20 kilomètres. Deux millions de personnes, prévenues par courrier, se verront donc remettre des comprimés d’iode qui protègent la thyroïde en cas d’accident nucléaire. En effet, l’iode stable, contenu dans les comprimés, sature la thyroïde et empêche l’iode radioactif de pénétrer dans la glande.
La décision d’élargir le périmètre de distribution a été prise, en 2016, suite à l’accident de Fukushima (Japon) qui a eu lieu en 2011.
Manque d’informations et de prise de conscience
La dernière distribution d’iode a été réalisée en 2016, mais seulement 51 % des personnes concernées sont venues chercher leurs comprimés. Pour Roland Desbordes, porte-parole de la Commission de recherche et d’information indépendante sur la radioactivité (CRIIRAD), qui témoigne dans Le Figaro, ce résultat est décevant : « Le fait de reconnaître qu’un accident nucléaire est possible en France est finalement assez récent. On a l’impression que les pouvoirs publics sont encore mal à l’aise avec la communication sur ce sujet, et la culture du risque reste faible. Tout le monde devrait pourtant conserver chez soi des comprimés d’iode. »
La population semble donc mal informée sur les risques en cas d’accident nucléaire, et il ne s’agit pas du seul problème. En effet, les professionnels de santé ne semblent pas être associés à ces distributions d’iode. Ils pourraient pourtant être un vecteur de sensibilisation auprès de leurs patients afin d’inciter les personnes concernées par la distribution à aller chercher leurs comprimés d’iode.