Des femmes, ayant bénéficié de la pose de prothèses mammaires, portent plainte contre X. En effet, elles sont victimes d’un cancer qui serait lié à leurs implants.
Aujourd’hui, on recense donc 66 cas de lymphome concernant des femmes ayant reçu des prothèses mammaires texturées, vendues notamment par une entreprise américaine. Ces implants seraient, de par leur texture, responsables de ce type de cancer assez rare et agressif. Effectivement, si ces implants sont privilégiés par les chirurgiens par rapport aux prothèses lisses, leur enveloppe rugueuse semble favoriser les lésions cancéreuses.
Pour mieux comprendre cette situation et être à même de prendre une décision, un comité scientifique a été mis en place et a donné la parole à certaines femmes concernées par ce problème. Elles ont ainsi pu s’exprimer et indiquer qu’elles souhaitaient, avant tout, comprendre pour que la lumière soit faite sur cette affaire.
Pour maître Laurent Gaudon, l’avocat représentant ce groupe de femmes, l’ANSM (agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé) n’est pas étrangère à ce drame. Il indique : « Jamais en 10 ans, l’ANSM n’a souhaité incriminer un fabricant. Elle a préféré prendre le risque que des femmes subissent un lymphome plutôt que de prendre le risque d’avoir un procès d’une entreprise américaine. Et ça, c’est scandaleux. »
De son côté, le fabricant américain mis en cause explique : « On a fourni des mises à jour sur notre site internet avec des liens vers des comités de chirurgie plastique, pour que les patientes aient une information claire et transparente ».
Le comité scientifique doit permettre aux autorités sanitaires de prendre une décision à propos de ces prothèses mammaires en restreignant leur utilisation ou en les interdisant.