L’association Générations Futures a publié des résultats d’analyses sur la qualité de l’air et les pesticides, effectuées à partir de la base de données PhytAtmo. Leur étude montre une présence importante de molécules dangereuses pour la santé.
Pollution de l’air : une exposition trop importante aux pesticides
Ainsi, Générations Futures s’est basée sur les données collectées durant l’année 2017. Il s’agit des informations les plus récentes proposées par PhytAtmo, la base de données gérée par Atmo France, fédération des associations régionales de surveillance de la qualité de l’air. PhytAtmo a, en 2017, enregistré 1 633 analyses et détecté 52 molécules pesticides.
L’association a donc repris ces informations et effectué deux études différentes. Elles permettent de se rendre compte que la majorité des analyses détectent la présence de molécules considérées, par l’Union européenne, comme cancérigènes, mutagènes, toxiques pour la reproduction (CMR) et/ou perturbateurs endocriniens (PE) suspectés.
Pour François Veillerette, directeur de Générations Futures : « Ces résultats témoignent du fait que l’air est une voie d’exposition réelle des populations à des pesticides PE et/ou CMR. Ceci est particulièrement préoccupant pour les groupes vulnérables que sont les riverains des zones cultivées, particulièrement exposés ». Il complète en soulignant : « La présence fréquente de substances actives PE parmi les résidus de pesticides quantifiés dans l’air est particulièrement préoccupante, car pour ces substances c’est plus la période d’exposition qui fait le risque que le niveau d’exposition, et donc même des quantités faibles de pesticides PE dans l’air peuvent avoir potentiellement des effets néfastes si l’exposition a lieu à des périodes spécifiques de la vie (fenêtres de sensibilité). »
Générations Futures demande donc aux pouvoirs publics d’agir au plus vite pour réduire l’utilisation des pesticides de synthèse en agriculture, mais aussi d’accélérer le retrait des molécules CMR et PE. De plus, l’association souhaite voir instaurer : « des zones tampons réellement protectrices. »