Les Français utilisent régulièrement des pesticides chez eux. Mais ils ne connaissent pas forcément les risques qu’ils prennent et les précautions à mettre en place pour les éviter.
Pesticides : des précautions trop souvent négligées
L’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) s’intéresse de près à l’usage des pesticides par les Français, et notamment à leur manque de prudence face à ce type de produits. En effet, certaines précautions doivent être prises lorsque l’on utilise des pesticides, mais peu de personnes les connaissent.
Il est, par exemple, recommandé de porter des gants, un masque et des vêtements de protection lors de l’emploi de certains produits. Et pour s’assurer de la bonne utilisation du pesticide, il faut bien lire les explications fournies par les fabricants par le biais des notices ou des recommandations imprimées sur les bouteilles. L’Anses, de son côté, regrette qu’un tiers des ménages ne lisent pas les notices des produits contre les acariens et qu’un quart celles des pesticides contre les insectes volants et rampants.
Il faut également particulièrement protéger les jeunes enfants qui sont plus fragiles face aux conséquences néfastes des pesticides, tout comme les femmes enceintes, d’ailleurs.
75% des Français utilisent des pesticides
Pour mieux connaître l’usage des pesticides par les Français, l’Anses a mené une étude, en 2014, nommée Pesti’Home, auprès de 1 500 ménages. Et il s’avère que de nombreux Français utilisent des pesticides. Ainsi, trois quarts des foyers interrogés ont employé des pesticides au moins une fois dans l’année précédant l’enquête. Il s’agit généralement de produits contre les insectes, comme les moustiques, pour traiter son jardin ou ses plantes d’intérieur, mais aussi pour gérer les parasites des animaux. Et, en moyenne, ces pesticides sont employés trois fois par an.
Grâce à ce questionnaire, l’agence a aussi pu effectuer un inventaire des produits comme l’indique Jean-Luc Volatier, directeur adjoint de l’évaluation et des risques à l’Anses : « En plus du questionnaire, nous avons réalisé un inventaire complet des produits détenus à domicile, souvent dans la cuisine ou le garage, avec des photos permettant d’identifier les substances actives ».
L’Anses a également pu se rendre compte que 60 % des foyers interrogés jettent les produits périmés directement à la poubelle et que certaines substances interdites à la vente aujourd’hui, sont encore présentes dans les placards. Un sujet qui préoccupe l’agence qui souhaite : « Une meilleure information du grand public ».