Pour lutter contre la canicule qui sévit en France depuis plusieurs jours et la pollution à l’ozone qu’elle accentue, Paris a mis en place depuis mardi la circulation différenciée. Suivant leur vignette Crit’Air, des véhicules n’ont pas le droit de circuler à certaines heures et sur certaines voies. La vitesse est également réduite sur plusieurs axes.
Depuis le 19 juin, la France subit une vague de chaleur qui s’est intensifiée ces derniers jours, avec des températures ayant côtoyé voire dépassé les 40 °C dans certains endroits le mardi 1er juillet. Au moins 16 départements ont été placés en vigilance rouge et une soixantaine d’autres en vigilance orange, après le record de 84 départements placés en vigilance orange la veille. Près de 1900 écoles ont dû fermer à cause des fortes températures. La situation devrait s’améliorer à partir de ce mercredi.
La canicule accentue la pollution
Pour lutter contre cet épisode caniculaire et la pollution à l’ozone qu’elle engendre, la préfecture de police de Paris a mis en place la circulation différenciée dans la capitale et les communes situées entre celle-ci et l’autoroute A86. La circulation différenciée consiste à réduire le nombre de véhicules roulant dans une zone précise en fonction de leur vignette Crit’Air. Cette restriction temporaire vise à diminuer les émissions de gaz à effet de serre durant un pic de pollution. Celle-ci s’accentue en période de canicule.
Certains véhicules interdits de circuler à cause de la canicule et de la pollution
En cas de circulation différenciée, les véhicules appartenant aux catégories 4 et 5 ainsi que ceux ne possedant pas de vignette ne sont pas autorisés à circuler dans les espaces concernés. Si la pollution est trop importante, les restrictions peuvent s’étendre à la catégorie 3. Les autorités peuvent également réduire la vitesse maximale autorisée durant les heures de circulation différenciée. À Paris, seuls les véhicules Crit’Air compris entre 0 et 2 peuvent circuler à certains endroits et certaines heures depuis le mardi 1er juillet 2025, en petite couronne.
La vitesse maximale autorisée abaissée de 20 km/h à l’intérieur du périmètre délimité par l’A86
Il existe toutefois des dérogations, par exemple pour les secours. Pour ce qui concerne la vitesse maximale autorisée, elle est abaissée de 20 km/h à l’intérieur du périmètre délimité par l’A86. Ainsi, elle passe à 110 km/h sur les portions d’autoroutes normalement limitées à 130 km/h ; à 90 km/h sur les portions d’autoroutes et de voies rapides normalement limitées à 110 km/h ; et à 70 km/h sur les portions d’autoroutes et de voies rapides normalement limitées à 90 km/h, ainsi que sur les routes nationales et départementales limitées à 80 km/h ou à 90 km/h.
À Paris, la concentration en ozone au-dessus de la normale
La préfecture de police de Paris recommande également de limiter, dans la mesure du possible, les déplacements en voiture, de privilégier le télétravail et de pratiquer le covoiturage en cas de nécessité absolue. Les autorités préconisent en outre aux personnes les plus vulnérables de s’exposer le moins possible, en restant en intérieur durant les heures les plus chaudes.
Selon Airparif, l’association de surveillance de la qualité de l’air, la concentration en ozone devrait se situer entre 200 μg/m3 et 230 μg/m3 dans la capitale, alors que le seuil normal est de 180 μg/m3. Un tel niveau de pollution peut provoquer des problèmes respiratoires et des crises d’asthme chez les personnes fragiles.
La canicule devrait s’atténuer dès ce mercredi et ce jusqu’au weekend
Outre les problèmes respiratoires, la canicule amplifie le risque d’accident cardiaque, et pas seulement pour les sujets vulnérables. Pour éviter l’infarctus, il faut penser à s’hydrater régulièrement, ne pas courir au soleil, boire de l’eau même quand vous n’avez pas soif et surveiller les signes avant-coureurs comme un malaise, un essoufflement et une perte de poids.
Selon Météo-France, l’épisode caniculaire devrait s’atténuer à partir de ce mercredi jusqu’au weekend. Mais il pourrait reprendre dans une dizaine de jours. Ce phénomène est en grande partie lié au réchauffement climatique, lui-même provoqué par l’accumulation de gaz à effet de serre (GES) dans l’atmosphère, due aux activités humaines.