L’Organisation internationale du Travail et Eurofound viennent de publier une étude concernant le télétravail. Résultat : les données collectées à travers 15 pays indiquent que ce système n’est pas si avantageux que cela pour la santé.
Des limites professionnelles et personnelles trop floues
L’Organisation internationale du travail (OIT), en partenariat avec la fondation européenne pour l’amélioration des conditions de vie et de travail (Eurofound), vient de publier les résultats de son étude concernant le télétravail.
Celle-ci souligne les bienfaits des nouvelles technologies qui permettent d’améliorer : « l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée, de réduire les temps de trajet et d’accroître la productivité ». En parallèle pourtant, l’étude indique également que les technologies de communication modernes peuvent aboutir à : « de plus longues heures de travail, à une intensification du travail et à une interférence entre travail et domicile ».
Ce problème touche particulièrement les adeptes du télétravail mobile. Souvent en déplacement, il semblerait qu’ils soient plus exposés à des soucis de santé et de stress. Les travailleurs à domicile, quant à eux, ont plus de chance, car ils bénéficient d’une vie plus équilibrée entre travail et famille.
Dire non au télétravail informel
Autre problème soulevé par cette étude, le travail informel dont sont plus souvent victimes les télétravailleurs. Les heures supplémentaires non rémunérées peuvent vite s’enchaîner et créer plus de fatigue et de stress. Selon Oscar Vargas de l’Eurofound : « Il est vraiment important de s’attaquer au problème du travail supplémentaire réalisé grâce aux technologies de communication modernes, par exemple le travail additionnel à domicile qui peut être considéré comme des heures supplémentaires non rémunérées ».
L’OIT et Eurofound préconisent donc une forme de télétravail à temps partiel qui a plusieurs avantages. Il permettrait de réguler les heures de travail informel, mais également de créer des liens avec ses collègues. Ce dernier point pourrait améliorer le bien-être des télétravailleurs.
Reste donc à mettre en place de nouvelles façons de vivre le télétravail, mais aussi de revoir la législation sur le sujet. Les entreprises peuvent également créer leurs propres garde-fous pour éviter que le télétravail n’ait des conséquences néfastes sur la santé des travailleurs.
effectivement, le télétravail comporte aussi des risques professionnels, amplifiés par l’éloignement et l’isolement : ” La prévention des risques du télétravail ” : http://www.officiel-prevention.com/formation/fiches-metier/detail_dossier_CHSCT.php?rub=89&ssrub=206&dossid=489