Les chercheurs de l’Inserm viennent de publier une étude montrant que la consommation excessive d’alcool, mais aussi l’abstinence totale peuvent augmenter les risques de démence.
Alcool et démence : le cas des abstinents ou des gros consommateurs
Publiés dans le British Medical Journal, les résultats d’une étude menée par l’Inserm montrent des liens entre alcool et démence. Ainsi, les chercheurs soulignent que : « la consommation excessive d’alcool à long terme est associée à une augmentation du risque de démence » qui serait quatre fois plus élevée. En comparaison, ce même risque est de 1,5 fois plus élevé chez les abstinents. Abstinents ou gros consommateurs sont donc deux groupes qui sont plus concernés par les risques de démence selon leur comportement vis-à-vis de l’alcool.
Du côté des gros consommateurs, il faut savoir qu’à partir de 14 unités d’alcool par semaine, soit 112 grammes d’alcool, chaque augmentation de 7 unités d’alcool hebdomadaire entraîne une hausse de 17 % du risque de démence.
Chez les abstinents, les risques de démence sont, quant à eux, liés à une augmentation des maladies cardiométaboliques. Mais d’autres facteurs peuvent également expliquer cette tendance des abstinents au sur-risque de démence. Séverine Sabia, chercheuse à l’Inserm, souligne, tout de même, que : « En aucun cas, les résultats observés chez les abstinents ne doivent encourager les personnes ne buvant pas à commencer à boire de l’alcool car comme le rapporte Santé publique France, la consommation d’alcool est responsable en France de 49 000 décès par cancer, cirrhose, psychose et dépendance alcoolique ».
Par contre, les résultats concernant les gros consommateurs doivent inciter à : « préconiser des seuils plus bas de consommation pour favoriser un meilleur vieillissement cognitif ».