Le débat concernant les compteurs communicants se poursuit. Si de nombreuses associations et des particuliers sont contre, arguant des dangers des champs électromagnétiques pour la santé, les organismes d’État se veulent rassurants. L’ANSES vient, d’ailleurs, de publier un avis favorable aux boîtiers communicants.
De nouveaux compteurs d’électricité, de gaz et d’eau
La France veut moderniser tout son réseau de compteurs électriques, mais également de gaz et d’eau. Les anciens compteurs seront donc remplacés progressivement par des boîtiers dits communicants. Utilisant les dernières technologies à disposition, ils sont donc capables d’envoyer des informations à distance. Et c’est bien là que se trouve le problème, pour cela, ils émettent des champs électromagnétiques. Ces derniers pourraient être nocifs pour la santé selon certaines associations, mais également des communes.
L’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) a donc décidé de donner son avis sur la question, comme l’avait déjà fait auparavant l’Agence nationale des fréquences.
Des risques sanitaires peu probables
L’ANSES a donc effectué une évaluation des différents compteurs et du mode de communication utilisé lors des relevés de consommation et des autres services à distance qu’ils fournissent. Le boîtier Linky (électricité) utilise la technologie du courant porteur en ligne (CPL), les compteurs Gazpar (gaz) et eau communiquent via une liaison radio.
Après avoir effectué des relevés et mesures, l’ANSES estime que : « Les données disponibles à ce jour amènent l’Agence à conclure à une faible probabilité que l’exposition aux champs électromagnétiques émis par les compteurs communicants radioélectriques (gaz et eau) et les autres (électricité), dans la configuration de déploiement actuelle, engendre des effets sanitaires à court ou long terme ».
L’ANSES souligne que le compteur Linky engendre des expositions à des champs électriques ou magnétiques comparables à ceux d’autres équipements électriques comme les télévisons ou les tables de cuisson à induction. Les boîtiers Gazpar et eau produisent, quant à eux, des expositions plus faibles que celle générée par un téléphone mobile GSM.
Des conclusions qui ne feront pas cesser les débats…
Mais ce nouvel avis de l’ANSES, qui se veut rassurant sur les conséquences des boîtiers communicants sur la santé, ne va certainement pas faire cesser les débats pour autant. Aux doutes qui subsisteront toujours concernant la dangerosité des compteurs pour la santé s’ajoutent les premiers témoignages de ceux qui en possèdent déjà.
Certains connaissent quelques déboires électriques, d’autres, électrosensibles, s’en plaignent et enfin, des personnes craignent une possible intrusion dans leur vie privée… Les compteurs Linky, Gazpar et eau n’ont pas fini de faire parler d’eux !