Selon une étude de l’Université de Californie, Davis, dans l’édition du 12 mars de la revue Environmental Health Perspectives il existe un nouvel élément de preuve des effets néfastes des pesticides.
Le DDT (dichlorodiplhényltrichloroéthane) ainsi que l’association entre l’exposition prénatale au pesticide, développerait une hypertension artérielle (HTA) à l’âge adulte. Les personnes exposées à l’âge adulte selon de précédentes études risqueraient également l’hypertension artérielle. Cette étude serait la première à relier une exposition prénatale au DDT à l’hypertension à l’âge adulte. Il serait ainsi concevable que des petites filles in utéro exposées à des niveaux élevés de pesticide soient à l’âge adulte trois fois plus susceptible de développer une hypertension artérielle, selon ces nouveaux résultats.
Il est à souligner que l’hypertension artérielle est un facteur de risque majeur de maladie cardiaque. Le DDT est interdit en France et aux Etats-Unis depuis les années 70 cependant dans des pays tels que l’Inde ou encore l’Afrique du Sud il est toujours utilisé pour le contrôle du paludisme. Le DDT serait également présent dans notre nourriture, principalement dans certains produits d’origine animale, aurait expliquait l’auteur principal, Michèle La Merrill, professeur au Département de toxicologie environnementale de l’UC Davis.
L’étude de Michèle La Merrill aurait évalué les concentrations de DDT dans des échantillons de sang prélevés sur des femmes en soins obstétricaux entre 1959 et 1967 dans la région de San Francisco, période précédent l’interdiction du DDT. Au fil des années ces femmes ayant pour certaines d’entre-elles des filles ont également été étudiées jusqu’à l’âge adulte. Les résultats montrent que ces filles étant exposées avant l’interdiction du DDT présentent désormais un risque accru d’hypertension.