Les Américains sont parmi les plus touchés par l’obésité. Il était donc naturel que l’étude démontrant que le sommeil et la prise de poids sont liés nous vienne d’outre-Atlantique.
Une étude avait déjà prouvé le lien entre la diminution de la durée du sommeil et la prise de poids dans les pays industrialisés. Néanmoins, rien encore n’expliquait ce phénomène.
La clé se trouve dans notre cerveau. Le manque de sommeil détraque son activité, conduisant à des perturbations de la satiété et, donc, amenant à manger plus.
L’étude a été menée sur une vingtaine de personnes, en Californie, là où l’obésité est la plus importante aux Etats-Unis. Ces cobayes ont été examinés à deux reprises grâce à des appareils IRM : la première fois après une nuit de sommeil complète, et la seconde suite à une nuit sans sommeil. Les personnes privées de sommeil étaient sujettes à des perturbations du cortex évaluant la faim. Les zones liées aux envies irrésistibles étaient particulièrement stimulées.
Cela ne serait pas tant un problème si nous nous retrouvions attirés de fait vers les laitues et les carottes. Non, ce sont vers les aliments les plus caloriques que notre matière grise nous pousse lorsque nous n’avons pas assez dormi.
En conclusion, un sommeil suffisant «pourrait permettre de mieux contrôler son poids, par le biais des mécanismes cérébraux régissant des choix alimentaires appropriés», a expliqué Matthew Walker, coauteur de l’étude interviewé par l’AFP.