Le gouvernement étudie de près le dossier « trou de la sécurité sociale » afin de trouver toutes les solutions qui pourraient, d’une manière ou d’une autre, permettre de résorber le déficit des comptes de la Caisse d’Assurance Maladie. Parmi les options, certains prônent l’automédication.
Un trou de plus de 7 milliards d’euros
Marisol Touraine a déjà réussi à baisser un peu le problème grâce à la nouvelle loi sur le financement de la sécurité sociale pour 2014, la LFSS. Alors que le déficit de la branche maladie de la sécu pour 2013 devrait être de 7,7 milliards d’euros, en 2014 le déficit devrait être plus faible, bien que restant très inquiétant : 6,2 milliards d’euros.
Mais ces chiffres ne tiennent pas compte du déficit issu du Fond solidarité vieillesse. Si l’on ajoute celui-ci, les compte globaux de la sécurité sociale présentent un trou, en 2013, de près de 16,2 milliards d’euros. Une situation qui ne peut pas continuer.
L’automédication, une solution ?
C’est l’Afipa qui présente l’automédication comme une solution, certes partielles, du trou de la sécurité sociale. L’Afipa représente les producteurs de médicaments vendus sans ordonnance, soit ceux que l’on dit d'automédication, une pratique encore peu développée en France.
Actuellement, les médicaments sans ordonnance représentent, en Hexagone, 15% des volumes contre une moyenne de 23% en Europe. Chez nos voisins allemands, ce sont 40% des médicaments qui sont sans ordonnance.
En élargissant la liste des médicaments sans ordonnance et en développant par-là l’automédication, l’Afipa estime que la Sécurité Sociale pourrait faire 535 millions d’euros d’économies par an. Une solution qui ne résout pas le problème, mais le réduit.