Le journal The Lancet a édité un palmarès des pays selon la qualité des soins médicaux offerts par leurs services de santé. La France occupe la 15e place de ce classement.
Un palmarès pour noter la qualité des soins dans le monde
Le journal médical britannique The Lancet vient de publier un classement permettant de noter la qualité des soins et leur accessibilité dans 195 pays. Cette étude a été menée entre 1990 et 2015 et place la France en 15e position.
Financé par la fondation Bill & Melinda Gate, ce palmarès calcule un score qui évalue les taux de mortalité de 32 maladies dont on peut éviter les décès si les malades sont pris en charge correctement et rapidement. C’est le cas, par exemple, du cancer du sein ou des maladies cardiovasculaires.
Qualité des soins et niveau de développement des pays
C’est en Europe de l’Ouest que l’on retrouve les meilleurs scores. Ainsi, treize des quinze premiers pays sont situés dans cette zone. Les meilleurs résultats sont obtenus par l’Andorre, l’Islande et la Suisse. Les pays les moins bien notés sont la Somalie, l’Afghanistan et la Centrafrique.
Autre phénomène intéressant souligné par cette étude, les États-Unis, qui arrivent à la 35e place, ont une qualité de soins décevante par rapport à ce que l’on peut attendre d’un pays développé. C’est aussi le cas d’autres pays dont les scores ne sont pas en corrélation avec leur niveau de développement comme le Royaume-Uni, placé à la 30e place.
Les inégalités entre pays développés et en voie de développement
Malgré le fait que la qualité des soins n’est pas toujours en rapport avec le niveau de développement des pays, l’écart constaté entre les pays développés et ceux en voie de développement à tendance à se creuser au fil des années.
Christophe Murray, directeur de l’Institute for Health Metrics and Evaluation à l’Université de Washington, indique à ce propos : « En dépit de l’amélioration de la qualité et de l’accès aux soins depuis 25 ans, les inégalités entre pays développés et pays pauvres n’ont fait qu’augmenter ».
Ainsi, même si tous les pays semblent, aujourd’hui, avoir amélioré la qualité et l’accès des soins entre 1990 et 2015, il n’en reste pas moins que les différences s’accentuent. Les raisons peuvent être liées à un manque de moyens financiers empêchant l’accès aux derniers traitements les plus efficaces.