Une équipe de chercheurs vient de mettre en avant le fait que l’Europe pourrait subir de plein fouet les effets de la pollution atmosphérique malgré sa politique actuelle pour tenter de la diminuer. En cause, le réchauffement climatique et les pollutions venant d’autres pays.
Une pollution mondiale trop élevée
Les efforts fournis par l’Europe pour diminuer la pollution de l’air pourraient être réduits à néant si la température mondiale augmente de 3°C dans les prochaines années. En effet, malgré les réglementations mises en place en Europe, la pollution globale de la planète et le réchauffement climatique seront tels que l’Europe n’échappera pas aux taux trop élevés d’ozone dans l’air.
Cette conclusion a été émise par un groupe de chercheurs qui a publié récemment un rapport sur le sujet sur le site Nature Communications. On apprend, grâce à eux, que : « Malgré l’accord international visant à réduire le réchauffement climatique à moins de 2°C, les contributions prévues à l’échelle nationale, soumises pour la COP21, entraîneraient une élévation de la température mondiale d’environ 3°C ». Et cette simple différence de 1°C peut se révéler catastrophique en matière d’élévation de la pollution, anéantissant les politiques de réduction des émissions nocives dans l’air.
Une augmentation de la pollution dans les années à venir
Actuellement, malgré la mise en place de ces nouvelles réglementations, l’Europe est encore loin d’avoir atteint les objectifs permettant de qualifier son air comme non nocif pour la santé humaine. Au vu des efforts effectués, on pense que les émissions dangereuses devraient baisser dans les années à venir pour atteindre des niveaux moins dangereux, mais les résultats seront insuffisants.
Pour comprendre l’évolution de la qualité de l’air, et notamment les niveaux d’ozone, l’équipe de chercheurs a travaillé sur plusieurs scénarios s’étendant jusqu’en 2050. Résultats : les taux de pollution seront probablement plus élevés en 2050 qu’aujourd’hui, affectant directement la santé humaine, la faune et la flore.
On sait qu’en 2012, selon l’Organisation mondiale de la Santé : « […] 6,5 millions de décès (soit 11,6 % des décès dans le monde) étaient associés à la pollution de l’air extérieur et à la pollution de l’air intérieur ». Qu’en sera-t-il, en 2050, lorsque les taux de pollution seront plus élevés qu’aujourd’hui ?