Actuellement, une personne homosexuelle doit respecter un délai d’abstinence d’un an avant de pouvoir effectuer un don de sang. Cette situation discriminante va changer à partir du 1er février 2020.
Don du sang : un délai d’abstinence réduit pour les personnes homosexuelles
Agnès Buzyn, ministre de la Santé, a annoncé que le délai d’abstinence imposé aux homosexuels pour faire un don du sang serait réduit à 4 mois au lieu de 12. Selon elle, il s’agit d’une première étape. En effet, l’objectif final est d’aboutir aux mêmes conditions de don de sang pour les personnes hétérosexuelles et les personnes homosexuelles, d’ici 2022.
Pour Jérémy Faledam, coprésident de l’association SOS homophobie, cette nouvelle est : « […]un pas qui va dans le bon sens, mais qui reste insuffisant en ce qu’il ne permet pas l’égalité entre tous les donneurs » (source : 20 Minutes). Dans l’ensemble, les associations LGTB ont globalement bien reçu ce changement, mais elles déplorent la trop longue attente avant d’obtenir des droits identiques entre personnes homosexuelles et hétérosexuelles pour les dons du sang.
En parallèle, les associations de malades veulent s’assurer que la sécurité des patients transfusés reste bien la priorité du gouvernement. Ainsi, l’Association française des hémophiles et AIDES indiquent dans un communiqué que : « le don du sang n’est pas un droit et qu’il n’a pas à répondre à une demande sociale des donneurs, mais aux besoins des receveurs. C’est cette logique et elle seule qui doit être préservée pour garantir la sécurité du système transfusionnel ».
Enfin, François Toujas, président de l’Établissement français du sang (EFS), pense, quant à lui, que : « Cette mesure est un progrès par rapport aux restrictions précédemment en vigueur. Les études de l’agence sanitaire Santé publique France ont montré que l’ouverture du don du sang aux homosexuels en juillet 2016, n’avait pas augmenté le risque résiduel de transmission du virus du sida déjà ” très faible ” en France, de l’ordre d’un sur six millions. C’est donc une étape vers une égalité totale d’ici à 2022, si l’évaluation du risque résiduel à l’avenir va dans ce sens ».