Don de sang : l’ANSM fait évoluer les règles

L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a annoncé mardi des changements dans le questionnaire préalable au don du sang. Prévues entrer en vigueur à partir du 1er septembre 2025, ces modifications concernent notamment les délais fixés aux candidats après un piercing ou un tatouage. Cette évolution fait suite à un avis du Haut Conseil de la santé publique émis en octobre 2024.

L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a annoncé, dans un communiqué publié le mardi 15 juillet, des changements dans le questionnaire préalable au don du sang. Prévues être effectives à partir du 1er septembre 2025, ces modifications de règles concernent principalement les délais fixés aux candidats après un piercing ou un tatouage et les contre-indications visant les donneurs ayant bénéficié de substituts osseux en implantologie dentaire.

Le don de sang obéit à des règles

Le questionnaire en ligne, dont la dernière version datait du 20 janvier 2020, est aujourd’hui rempli par les personnes souhaitant donner leur sang. Il précède la rencontre avec un professionnel de santé. Ce questionnaire détermine si une personne est apte ou non à donner son sang. Il s’agit principalement de vérifier l’état de santé général du donneur et d’écarter tout risque de transmission d’agent infectieux par le sang. Mais la décision finale revient à l’agent de santé, après un entretien avec le candidat. En résumé, le document permet de situer la personne, si elle peut ou non se rendre dans un centre pour poursuivre le parcours de don de sang.

Les délais de don de sang réduits pour les individus tatoués ou ayant un piercing

Les nouvelles règles annoncées par l’ANSM entreront en vigueur le 1er septembre prochain. Elles visent dans un premier temps les donneurs ayant fait un piercing ou un tatouage. Ces derniers pourront désormais donner leur sang deux mois après l’acte, alors qu’il leur fallait attendre quatre mois auparavant. Ce délai permet d’éviter tout risque de transmission d’infection liée à une éventuelle mauvaise stérilisation du matériel. Notons que les personnes tatouées ou avec un piercing sont généralement mal vues en société car associées à des risques d’infection plus élevés, comme d’ailleurs les homosexuels…

Réduction des délais pour tout autre acte comportant un risque d’exposition au sang contaminé

Les nouvelles règles s’appliquent aussi aux donneurs ayant eu recours à un acte d’acupuncture, de sclérose de varices, de mésothérapie, à une endoscopie avec un instrument flexible ou à tout autre acte comportant un risque d’exposition au sang contaminé et justifiant une contre-indication temporaire. La durée pendant laquelle il n’est pas possible pour ces personnes de donner leur sang est également abaissée à deux mois, contre quatre dans l’ancienne version du questionnaire. Cette réduction du délai s’explique notamment par la mise en œuvre de tests génomiques pour identifier une infection active par le virus de l’hépatite C.

La révision des règles vise aussi les donneurs ayant bénéficié de substituts osseux en implantologie dentaire

Par ailleurs, précise l’ANSM, si le donneur peut certifier que du matériel à usage unique a été utilisé pour l’acupuncture, la sclérose des varices ou la mésothérapie, il pourra donner son sang sans attendre plus longtemps. Enfin, l’évolution des règles concernent les donneurs qui ont bénéficié de substituts osseux en implantologie dentaire. Ceux-là n’auront plus de contre-indication pour donner leur sang. Notons que pour des raisons diverses, d’autres personnes ne peuvent donner leur sang. Comme les femmes enceintes, les personnes souffrant d’une maladie chronique, d’un cancer, de problèmes cardiaques et d’anémie. Bien-sûr, les personnes atteintes d’une IST comme le VIH sont d’emblée exclues des dons de sang.

Le don de sang sauve un million de vies en France chaque année

Cette évolution du questionnaire fait suite à l’avis rendu par le Haut Conseil de la santé publique HCSP) en octobre 2024. L’organisme a émis des recommandations sur la révision de critères de sélection des donneurs de sang liés aux risques infectieux pour faciliter et sécuriser la collecte de sang en France. Chaque année en Hexagone, le don de sang sauve la vie d’un million de personnes confrontées à divers problèmes. Notamment à un cancer, un accident de route, un accouchement difficile, etc. Ces situations médicales demandant des transfusions sanguines urgentes.