Cinq substances insecticides néonicotinoïdes sont, aujourd’hui, interdites en France. Elles sont directement mises en cause dans le déclin massif des abeilles et pourraient s’avérer nocives pour la santé.
Des néonicotinoïdes interdits en France et bientôt en Europe
Si la science manque encore de preuves indéniables concernant la nocivité des néonicotinoïdes sur la santé humaine, il n’en reste pas moins qu’ils sont considérés comme des produits toxiques et que plusieurs alertes ont déjà été lancées à leur sujet. C’est le cas, par exemple, de l’EFSA (Autorité européenne de sécurité des aliments) qui, en 2013, alertait sur les effets nocifs de ces produits sur « le développement du système nerveux humain ». Même conclusion pour une étude publiée dans la revue Environmental Health Perspectives, en 2017, mettant en cause cette famille d’insecticides en faisant le lien entre les néonicotinoïdes et certaines maladies neurologiques.
Mais c’est surtout pour protéger les abeilles et la biodiversité que la France vient d’interdire, depuis début septembre, cinq substances insecticides néonicotinoïdes. Il s’agit des produits suivants : imidaclopride, clothianidine, thiaméthoxame, thiaclopride et acétamipride. En parallèle, l’Union européenne semble suivre le mouvement initié par la France puisqu’elle a aussi : « adopté des restrictions d’usage pour 3 de ces substances, interdisant leur utilisation dans la plupart des situations » comme le précise un communiqué de presse du ministère de la Santé.
Ce communiqué précise également : « Le Gouvernement souhaite aller encore plus loin dans la protection de la santé et de l’environnement et a inscrit, dans le projet de loi issu des États généraux de l’alimentation, l’interdiction prochaine de deux autres substances dont le mode d’action est identique à celui des substances de la famille des néonicotinoïdes ».
Cette nouvelle interdiction doit permettre de sauvegarder les pollinisateurs en France, et notamment les abeilles. En effet, les néonicotinoïdes agissent directement sur le système nerveux central de ces insectes et sont la cause de leur déclin massif constaté depuis plusieurs années, et particulièrement cet hiver.