Les 1 200 centres de santé disséminés sur le territoire français sont en pleine crise financière comme l'a mis en évidence l'Inspection des affaires sociales. Pour leur survie, de nouveaux accords avec la Sécurité Sociale doivent être pris, et la ministre de la Santé Marisol Touraine compte bien prendre des mesures.
Les centres de santé aident à l'accès aux soins
Qu'ils soient gérés par des mutuelles, les communes ou des associations, leur pérennité financière est menacée. Pourtant, le ministère de la Santé estime qu'ils sont nécessaires pour garantir et améliorer l’accès aux soins des citoyens français. Leur intérêt dans la santé publique est stratégique et donc le gouvernement a tout intérêt à les faire survivre.
L’Inspection des affaires sociales a donc rendu un rapport à Marisol Touraine avec des recommandations pour que ces centres, qui ne représentent que 2,4 % des dépenses de santé en ville, puissent continuer d'exister.
Selon l'Igas, ces centres, dont bon nombre pratiquent le tiers-payant ce qui permet aux patients de ne pas avancer les frais de santé, permettent de garantir un accès géographique aux soins ambulatoires de proximité.
Réformes et amélioration de la productivité
Bien que la très grande majorité du financement de ces centres provient des remboursement de l'Assurance Maladie, ces remboursements ne couvrent pas l'intégralité des frais et il manque entre 6 % et 14 % du budget global. Normalement, ce manque est comblé par des subventions de l'état mais, dernièrement, les coupures dans le budget les rendent de plus en plus rares.
Sans ces subventions, difficile pour les centres de santé de rester ouverts, c'est pourquoi une réorganisation et des réformes s'imposent. Autant sur le plan organisationnel que sur le plan de la productivité.
L'Igas, dans son rapport, estime en effet que certains centres ne sont pas assez productifs ce qui les empêche de palier les coûts fixes de leur existence. Sans compter que, toujours selon ce rapport, le personnel administratif est souvent trop nombreux dans ces centres ce qui augmente les coûts fixes de manière très importante.
Il faudra donc que le ministère de la Santé, les centres en question et l'Assurance Maladie travaillent de commun accord pour que les centre de santé ne disparaissent pas. Toutefois, comme le fait remarquer Richard Lopez, président de la Fédération des centres de santé, aucune date n'a été fixée par le gouvernement pour entamer les travaux de réforme.