Pour développer la télémédecine, l’assurance maladie pense à intégrer ce système de consultation dans les actes remboursés à partir de 2018.
Une nouvelle disposition légale pour rembourser la télémédecine
Pour lutter contre les déserts médicaux, Nicolas Revel, directeur général de l’assurance maladie, souhaite mettre en place le remboursement par l’assurance maladie des consultations réalisées dans le cadre de la télémédecine.
Pour cela, une disposition légale pourrait être votée dès l’automne 2017 afin que les remboursements soient pris en compte en 2018. Il faut également prévoir un avenant à la convention liant les médecins et l’assurance maladie. Les syndicats de médecins seront donc amenés à donner leur avis sur la question.
Cette disposition légale concernerait la téléconsultation et la télé-expertise. C’est-à-dire, les consultations passant par le biais de la télémédecine entre patients et médecins, mais aussi celles concernant un médecin demandant un second avis à un confrère.
L’avenir de la télémédecine est-il dans le remboursement ?
Aujourd’hui, malgré la volonté de lancer la télémédecine en France, peu de médecins ont tenté l’expérience. Ces derniers dépendent, en effet, sur ce sujet, du financement de l’Agence régionale de santé et du contrat signé avec elle. Face à certaines lenteurs ou complications, de nombreux médecins hésitent donc à s’installer comme télémédecin.
Nicolas Revel, en proposant le remboursement des consultations directement par l’assurance maladie, souhaite donc simplifier le système et ainsi inciter plus de médecins à se lancer dans la télémédecine. Les habitants des zones géographiques où l’on manque cruellement de généralistes et de spécialistes pourraient y trouver un avantage. L’assurance maladie, de son côté, pourrait faire des économies en évitant la prise en charge de certains déplacements sanitaires coûteux.