C’est la question que l’on peut se poser lorsque l’on voit les résultats du baromètre ArtiSanté BTP. En effet, à l’occasion de la 4e édition de ce sondage, on apprend que les artisans s’estiment en mauvaise santé et mettent en avant de nombreux troubles physiques.
39 % des artisans pensent être en mauvaise santé
En 2017, le baromètre ArtiSanté BTP a pu interroger de nombreux artisans sur différentes questions touchant à la santé. Ainsi, selon les résultats, 39 % d’entre eux s’estiment en mauvaise santé. C’est 10 % de plus qu’en 2016 !
Et ce n’est pas tout, ils sont également 68 % à souffrir de douleurs musculaires et 52 % à avoir des fatigues et des troubles du sommeil. Et même si ces chiffres sont en baisse par rapport aux années précédentes, il n’en reste pas moins très importants.
Parmi les autres problèmes touchant particulièrement les artisans, le sondage parle également des troubles émotionnels (à 24 %), des problèmes de vue (à 20 %), des soucis d’audition (à 17 %) et des maux de tête (à 17 %). Autant d’éléments qui montrent une dégradation de l’état de santé des artisans.
Trop d’heures de travail et de charge administrative
Certaines raisons sont évoquées par les artisans ayant répondu à ce sondage. Ainsi, le nombre d’heures de travail est trop important. 63 % des artisans déclarent travailler plus de 50 heures par semaine et 24 % vont même jusqu’à 60 heures de travail hebdomadaire.
Les charges administratives viennent aussi s’ajouter au temps de travail comme le rappelle Patrick Liébus, président de la Capeb, qui participe à la réalisation de ce sondage : « En plus du travail sur les chantiers, la charge administrative excessive pèse lourdement sur les artisans du BTP et occasionne un stress toxique. Il est urgent et essentiel d’alléger cet aspect de leur quotidien ».
De plus, le baromètre ArtiSanté BTP souligne le problème du suivi médical. Seuls 13 % des artisans ont un suivi médical pour leur activité professionnelle, alors qu’ils sont 51 % à consulter un médecin seulement à de très rares occasions, souvent par manque de temps (à 27 %).
Pour Patrick Liébus : « Les résultats inquiétants de ce baromètre doivent servir de base pour initier des actions en conséquence. »