Le PDG et cofondateur de Doctolib Stanislas Niox-Château a récemment annoncé le lancement d’un assistant médical basé sur l’IA pour lutter contre les « fake news » dans le domaine de la santé. Créée par des soignants et des chercheurs français, cette intelligence artificielle personnalisée va répondre correctement aux questions des patients et les accompagner au quotidien.
Doctolib multiplie les projets dans l’intelligence artificielle. La licorne française spécialisée dans la prise de rendez-vous médicaux en ligne prévoit de lancer un assistant médical basé sur l’IA à destination des patients. « On va mettre l’IA dans les mains des patients », a annoncé le mardi 28 octobre Stanislas Niox-Château, son PDG et cofondateur. au micro de France Inter. Développée en partenariat avec des soignants et chercheurs français, cet assistant virtuel doit permettre de lutter contre les fausses informations qui circulent dans le domaine de la santé, sur Internet.
De plus en plus de médecins autoproclamés sur les réseaux sociaux
« Les fake news sont partout. C’est un fléau mondial. Aujourd’hui, on se soigne sur Instagram, sur TikTok . Notre objectif est de reprendre la main » explique Stanislas Niox-Château. En effet, il y a de plus en plus de médecins autoproclamés sur les réseaux sociaux, qui donnent des conseils en matière de santé, sans jamais avoir mis les pieds dans une faculté de médecine. Leurs recommandations représentent des dangers pour les internautes car elles ne reposent sur aucune connaissance scientifique. Des actions ont été mises en place pour mettre fin à ce fléau des influenceurs santé, mais les résultats ne sont pas à la hauteur des enjeux.
Doctolib a déjà conçu plusieurs agents IA
Pour protéger ses patients (50 millions d’utilisateurs), Doctolib compte donc mettre à leur disposition une intelligence artificielle « éthique ». Selon Stanislas Niox-Château, la plateforme proposera « des connaissances médicales françaises validées », « dans le respect des normes de sécurité françaises et européennes et dans le respect du parcours de soins, c’est-à-dire pas de diagnostic, pas de prescription ».
Cette nouvelle offre à destination des patients, précise le dirigeant, s’ajoute aux agents IA déjà conçus par l’entreprise. Ces logiciels existants aident les soignants à documenter, facturer, ou encore à télétransmettre à l’Assurance maladie des informations médicales. Ils leur permettent ainsi de se libérer de toutes les tâches administratives, financières et cliniques, pour se concentrer sur l’essentiel : les soins.
Le PDG de Doctolib favorable à une taxe sur les hauts patrimoines, pour plus de « justice sociale »
Outre le lancement de son assistant médical basé sur l’IA, Doctolib envisage de fournir du contenu sur-mesure qui aidera les patients à prendre soin d’eux. Le groupe prépare également une solution plus complète, plus simple et plus efficace de suivie de la santé. Stanislas Niox-Château promet que ces nouveaux services respecteront les normes de sécurité françaises et européennes ainsi que le parcours de soins, qui pourraient devenir plus coûteux avec les mesures du budget 2026.
Commentant justement l’actualité, le PDG de Doctolib s’est dit favorable à une taxe sur les hauts patrimoines pour plus de « justice sociale », alors que la « taxe Zucman » n’est pas passée à l’Assemblée nationale. En revanche, il pense qu’il ne faut pas déposséder les entrepreneurs, les familles françaises de leur entreprise, qui créent des technologies et des IA capables de concurrencer les Américains et les Asiatiques, avec une éthique différente.
