COVID-19 : n’en a-t-on pas encore fini avec ce virus ?

Alors que l’on croyait le virus sous contrôle depuis au moins trois ans, le COVID-19 réapparaît en France régulièrement. Ces dernières semaines, des cas ont été enregistrés, notamment en Normandie, où la hausse concerne les plus jeunes. Cette recrudescence intervient à moins d’un mois de la campagne vaccinale.

Cinq ans après le pic de la pandémie, beaucoup d’entre nous avaient relégué le COVID-19 au passé. Depuis 2023, les autorités sanitaires affirment qu’il ne s’agit plus d’une épidémie. Et les médias n’en parlent presque plus. Pourtant, le virus continue de circuler à bas bruit, avec parfois des reprises épidémiques. Comme c’est le cas ces dernières semaines.

La hausse des cas de COVID-19 concerne davantage les plus jeunes

Selon Santé publique France (SpF), le taux d’incidence des cas de COVID-19 a connu une nouvelle hausse en France pendant la semaine du 8 au 14 septembre. L’organisme note que la reprise épidémique est particulièrement forte en Normandie, où la hausse concerne les plus jeunes, principalement les moins de 15 ans. Il relève que les passages aux urgences pour suspicion d’infection au COVID-19 ont augmenté de 43 % chez les moins de 15 ans et de 29 % chez les adultes entre la première et la deuxième semaine de septembre. SOS médecins observe de son côté une hausse similaire.

La recrudescence du nombre d’actes liés au COVID-19 à relativiser

En Ile-de-France, SOS médecins constate une progression continue des effectifs de passages aux urgences et du nombre d’actes au cours de la deuxième semaine de septembre. L’ONG rapporte aussi une hausse de la détection du virus dans les eaux usées. Cette recrudescence du nombre d’actes reste cependant à relativiser, car les niveaux restent particulièrement bas à l’heure actuelle et il n’y a pas de retentissement sur la mortalité. Au niveau des passages aux urgences pendant la semaine du 18 au 24 août, par exemple, il n’y a eu que  37 passages supplémentaires.

Le risque d’une hausse des cas dans les semaines à venir 

Bien que légère pour l’instant, cette hausse du nombre de cas de COVID-19 pourrait s’amplifier dans les semaines à venir avec l’arrivée de l’automne. Il faut souligner qu’elle intervient tôt, plus d’un mois avant la campagne vaccinale. Celle-ci débutera le 14 octobre, en même temps que la campagne contre la grippe. Le calendrier commun choisi par les autorités sanitaires vise à convaincre le plus grand nombre à se faire vacciner contre les deux virus en même temps, une injection dans chaque bras.

Le vaccin contre le COVID-19 pris en charge à 100%

Cependant, le rythme du COVID-19 n’est pas le même que celui de la grippe car allant plus vite. Dans ce contexte, la campagne de vaccination du coronavirus pourrait débuter quand le pic est passé. Elle ne servirait donc plus à rien, surtout pour les personnes les plus vulnérables. Il faudrait commencer plus tôt, comme en Angleterre, où la campagne vaccinale a démarré le 11 septembre.

Cela permet de maximiser la protection et de limiter la propagation du virus en automne, période pendant laquelle il circule le plus. Pour rappel, le vaccin, pris en charge à 100%, est recommandé aux personnes fragiles, notamment les plus de 65 ans, les personnes souffrant de maladies chroniques et les femmes enceintes. Il est également conseillé aux professionnels de santé et à l’entourage des personnes fragiles.