Le mardi 28 avril, la société Carmat a confirmé qu’un troisième patient avait bénéficié de l’implantation d’un cœur artificiel dans le cadre d’un essai de faisabilité. Néanmoins, l’essai étant en cours, la société a précisé qu’elle ne communiquera pas encore sur les résultats.
Un patient qui se porte bien
La bio-prothèse développée par la société Carmat est destinée à des patients souffrant d’insuffisance cardiaque en phase terminale. Cette troisième implantation qui vient d’être rendue publique par Carmat a eu lieu le 8 avril dernier et a été réalisé par l’équipe de l’hôpital Georges-Pompidou de Paris. Cette nouvelle opération marque la fin imminente de la première phase d’essai du cœur artificiel qui prévoit de tester le cœur artificiel de la société Carmat sur quatre patients.
« Le patient est réveillé, il parle, il va au fauteuil. Il est sous surveillance très étroite comme l’exige son état. On ne renaît pas d’une pathologie aussi grave que l’insuffisance cardiaque en phase terminale en trois semaines » a déclaré le Dr Daniel Duveau, un des chirurgiens en charge de l’opération.
Le premier patient, un homme de 76 ans greffé le 18 décembre 2013 à l’hôpital Georges-Pompidou, avait survécu 74 jours avec sa prothèse de cœur, ce qui est plus que les 30 jours alors visés par l’équipe médicale. Le deuxième greffé, âgé de 69 ans et opéré à Nantes se porte « vraiment très bien, il vit dans son environnement familial et il mène une vie normale » nous explique le Dr Duveau.
Un espoir pour des milliers de malades
Quand on écoute les chirurgiens chargés de ces greffes et les responsables de la société Carmat, le bilan de ces trois implantations est très encourageant. Mais dans un article publié le 28 avril, le journal Libération dénonce une stratégie « d’opacité complète » depuis des mois chez les équipes médicales en charge de ces expérimentations. « Il ne semble pas que l’histoire de Nantes se déroule de façon aussi parfaite que cela. Selon nos informations, l’opéré de Nantes a dû être réhospitalisé » nous explique le quotidien.
Le cœur artificiel Carmat est un véritable concentré de technologie qui pourrait offrir une alternative de vie à des milliers de personnes en attente de greffons mais sa commercialisation est conditionnée par les résultats des deux phases d’essais cliniques. Comme nous l’avons dit, cette première phase de l’implantation prévoit la greffe du cœur artificiel Carmat sur un total de quatre patents. Cela permettra de tester la sécurité de la prothèse et aussi d’évaluer la survie des malades. Une fois les résultats de la première phase analysés, la seconde phase prévoit l’implantation du cœur artificiel sur une vingtaine de patients afin d’examiner son efficacité, la qualité de vie et le confort du patient.
Selon le Dr Duveau, « le quatrième patient devrait être implanté dans un délai relativement court ». En tout cas l’annonce de la troisième greffe est une bonne nouvelle pour la société Carmat qui voit le cours de son action à la Bourse de Paris grimper en flèche…