Nos gènes sont à l'origine de la couleur de nos yeux de notre peau, mais aussi de nos goûts alimentaires.
Une étude de l'Inserm publiée lundi 10 juin a démontré que nos gènes sont à l'origine de nos goûts alimentaires. Le dégoût éprouvé pour un aliment est directement lié à un gène particulier responsable des aires gustatives du cerveau chez le poisson zèbre.
L'étude a été réalisé sur des larves de poissons zèbre, les premiers tests effectués consistaient à ajouter des goûts amers, acides et sucrés. Les résultats ont montré que les poissons ont rejetés les deux premiers repas, à la suite de ces expériences il a été observé que la réaction des larves provoquée la sur-expression d'un gène appelé le egr-1.
L'expression du gène diminuait en fonction de l'habitude que prenaient les poissons à ingurgiter des aliments acides et amers. « A ce stade, nous ne connaissons pas la fonction du gène egr-1 mais il pourrait par exemple être impliqué dans la mémoire gustative, permettant à l’organisme de s’habituer à l’aliment et de le reconnaître comme comestible » ont déclaré Frédéric Rossa et Brigitte Boyer, les co-auteurs des travaux.
Le mécanisme identifié chez les poissons zèbres sont susceptibles de s'appliquer à l'homme. « Il se pourrait qu’un mécanisme identique existe chez l’homme car le gène egr-1 est très conservé au cours de l’évolution et existe chez les humains » a déclaré Frédéric Rosa.
L'issue de cette découverte pourrait relever de l'innovation médicale dans la mesure où il serait envisagé le contrôle de l'appétence pour la préférence du sucré et du salé chez les personnes obèses ou diabétiques.