Les jeunes salariés sont touchés par un phénomène de sur-accidentalité au travail. Les raisons évoquées sont nombreuses et doivent amener à revoir les conditions d’embauche dans certains secteurs professionnels.
Trois fois plus d’accidents au travail pour les moins de 20 ans
Les jeunes seraient plus touchés par les accidents au travail. C’est ce que révèlent les chiffres de la Caisse nationale d’assurance-maladie (CNAM). Ainsi, la fréquence des accidents au travail concernant les plus jeunes est de 100 pour 1 000 et de seulement 39 pour 1 000 pour l’ensemble des salariés.
L’INSEE indique à propos de la sur-accidentalité des jeunes, en utilisant également des chiffres de la CNAM : « qu’à durée d’exposition égale, les salariés de moins de 20 ans ont trois fois plus d’accidents du travail que ceux de 50 à 59 ans ».
Les raisons de la sur-accidentalité des jeunes au travail
La sur-accidentalité des jeunes touche en priorité les salariés du BTP, mais aussi d’autres secteurs comme la logistique, l’industrie ou la production. Alors que l’on parle plutôt du stress et de surmenage chez les jeunes travaillant dans le domaine de la santé.
Les raisons de ces accidents trop fréquents sont nombreuses. On peut, par exemple, citer le manque d’expérience professionnelle ou encore la mauvaise perception des dangers. Mais ce n’est pas tout. Ainsi, la DARES souligne que les plus jeunes sont souvent affectés « aux postes les plus risqués ».
L’étude « Jeunes travailleurs : danger santé ! » indique, d’ailleurs, que l’on retrouve souvent les salariés les plus jeunes dans les métiers les plus exposés aux accidents. Les conditions d’embauche et d’emploi sont donc parfois favorables à cette sur-accidentalité des jeunes.
Ces chiffres et informations demandent donc une réelle réflexion sur la place réservée aux plus jeunes au sein des entreprises, et notamment concernant les postes à risque qui nécessitent normalement des salariés expérimentés.