En France, la lutte contre le suicide se poursuit. Mais actions de prévention et stratégie politique ne suffisent pas à diminuer réellement le nombre de tentatives et de décès.
Lutter contre le fléau du suicide
En France, chaque année, on compte 200 000 tentatives de suicide et 10 000 décès. Et même si le taux de suicide a baissé de 26 %, entre 2003 et 2014, selon l’Observatoire national du suicide, celui-ci reste l’un des plus importants en Europe.
Le problème du suicide touche plus fréquemment les hommes et il augmente avec l’âge. Ainsi, c’est entre 45 et 54 ans et après 75 ans que le taux de suicide est le plus important. Mais l’Observatoire national du suicide a aussi tenu à se pencher sur la question du suicide chez les adolescents. En effet, même s’ils ne sont pas les plus concernés, ce phénomène est la deuxième cause de mortalité chez les jeunes de 15 à 24 ans. On compte ainsi 16 % des décès, en 2014, pour cette tranche d’âge.
Le suicide est également lié aux troubles psychiatriques. Pour tenter de trouver des solutions pour lutter contre ce fléau, Agnès Buzyn, ministre de la Santé, dans sa feuille de route sur la santé mentale et les troubles psychiques, propose des pistes. Elle indique vouloir mettre en place un « plan d’ensemble contre le risque suicidaire » qui doit s’étendre à tout le territoire et qui implique de recontacter systématiquement toutes les personnes ayant fait une tentative de suicide.
L’Observatoire national du suicide indique, de son côté, par le biais de son rapport Suicide : enjeux éthiques de la prévention, singularité du suicide à l’adolescence, s’inquiéter pour le phénomène du « droit à mourir ». En effet : « dans les pays où l’aide médicale au suicide ou le suicide assisté, voire l’euthanasie, sont légalement autorisés ou en débat, des inquiétudes apparaissent quant à la difficulté d’organiser la prévention du suicide dans ce cadre ».