Suite à un rapport parlementaire sur la Sécurité sociale présenté le 24 avril, le contrôle des arrêts maladie est remis en question. Leur chiffre a explosé ces dernières années à cause d'une pression de plus en plus forte dans les entreprises.
Cette année, 205 millions de journées d'arrêt de travail ont étés indemnisées. Il y a dix ans, ce chiffre était de 180 millions. Cette augmentation représente 6,3 milliards d'euros pour l'Assurance maladie. Pour le gouvernement, il est temps d'endiguer cette hausse.
Le fait est que les arrêts maladie de moins de sept jours ne sont pas contrôlés par manque de temps. Bérengère Poletti, députée UMP des Ardennes et rayant remis le rapport sur la sécruité sociale, explique que « le temps que la caisse d'assurance maladie soit prévenue, le salarié est de retour au travail ».
D'après la députée, les contrôles de l'assurance maladie sont « perfectibles ». Les contrôles « s'avèrent peu sélectifs et ne jouent pas forcément leur rôle de dissuasion ».
De plus, la pression, les risques physiques et psycho-sociaux présentes dans les entreprises ne cessent d'augmenter. Au nom de la rentabilité, la santé des employés est délaissée. La vie professionnelle s'est allongée.
Les solutions suggérées
Tout d'abord, contrôler les arrêts maladie de moins de sept jours. A ce jour, 90 % des contrôles concernent les arrêts de plus de 45 jours alors que 75 % des arrêts inférieurs à 30 jours. L'objectif est de cibler les médecins gros prescripteurs d'arrêts, ainsi que de généraliser les contrôles dans la fonction publique où les arrêts sont sensiblement plus nombreux que dans le secteur privé.
L'une des options suggérées est la généralisation de la télétransmission des arrêts de travail, avec l'objectif que les cabinets des médecins soient informatisés d'ici deux ans.
Il est également nécessaire d'améliorer la sensibilisation aux maladies professionnelles et la prévention des accidents professionnels par des accords avec les entreprises. Le niveau des arrêts liés à ces motifs, en augmentation de 1,7 % en un an, est jugé trop élevé. Celles prises en charge par la caisse nationale de l'assurance maladie des travailleurs salariés est en hausse de 8,6 %.
Le rapport suggère enfin d'étendre les indemnisations aux missions d'intérim et en temps partiel. De plus en plus nombreuses aujourd'hui, les parlementaires souhaitent que les employés de ces deux cas soient pris en compte. Il faut néanmoins étudier le coût d'une telle extension de la couverture sociale.