Déjà décalée deux fois, la réforme de la santé au travail devrait être présentée et discutée entre le gouvernement, les syndicats et le patronat au début du mois de février.
Mais, aujourd’hui, l’organisation de cette réunion semble encore floue puisque Muriel Pénicaud, ministre du Travail, a déclaré : « Nous continuons à discuter pour savoir si c’est plutôt une concertation, une négociation ou un mix des deux, selon les sujets ». Elle ajoute : « Avec les partenaires sociaux, nous devrons décider cela ensemble début février ».
Mais quelle que soit la forme de cette rencontre, les discussions risquent d’être animées. En effet, cette réforme et les débats qui s’ensuivent se basent essentiellement sur le rapport de Charlotte Lecocq, députée LaREM, qui a rendu ses conclusions en août 2017. Il faut se souvenir, qu’au moment de la diffusion de ce rapport, les syndicats avaient réagi fortement à certaines propositions. Force ouvrière (FO) avait souligné, par exemple, le risque de : « déresponsabilisation des entreprises ». Plusieurs sujets sensibles pourraient donc être soulevés par les participants comme les conséquences de la décision de diminuer le coût des arrêts-maladie, mais également le système de guichet unique que propose le rapport Lecocq.
De son côté, le gouvernement devrait mettre en avant sa volonté de favoriser les systèmes de prévention santé au travail afin de diminuer les accidents professionnels et les risques psychosociaux. C’est ce qu’indique Muriel Pénicaud : « L’enjeu est clair : c’est mieux répondre aux enjeux des entreprises et des salariés, mais surtout en mettant plein feu sur la prévention ».