L’UFC-Que Choisir a étudié de près des produits à base de soja et certains d’entre eux ont des teneurs préoccupantes en phytoestrogènes.
Les phytoestrogènes : des perturbateurs endocriniens
Si les produits à base de soja offrent un très bon apport en protéines végétales et qu’ils sont conseillés dans le cadre d’une alimentation équilibrée, certains d’entre eux peuvent être néfastes pour la santé, comme le révèle une étude de l’UFC-Que Choisir. En effet, les phytoestrogènes contenus dans ces aliments sont suspectés d’être des perturbateurs endocriniens comme le souligne l’association : « Ces substances, dont la structure moléculaire est proche d’une hormone naturelle du corps humain, pourraient être des perturbateurs endocriniens et favoriser certains cancers, voire agir sur le fœtus, le jeune enfant ou la fertilité ». L’organisme de défense des consommateurs rappelle également que l’Anses a déjà émis, en 2005, un avis : « pour limiter la présence de ces substances et mieux informer les consommateurs ».
L’UFC-Que Choisir recommande d’ailleurs d’éviter de manger trop souvent les produits à base de soja incriminés par l’étude, le cumul pouvant effectivement être problématique. Des consommateurs, comme ceux limitant la viande dans leur alimentation, les végétariens et les végans, sont donc particulièrement concernés par cette recommandation.
Analyse de produits à base de soja et résultats préoccupants
L’UFC-Que Choisir a étudié 55 aliments à base de soja et leur taux de phytoestrogènes. Il s’agit d’aliments du type boissons, desserts, sauces, apéritifs, biscuits et plats préparés. Pour l’organisme les résultats sont : « particulièrement préoccupants », car ils excèdent : « très largement les doses maximales admissibles » et préconisées par l’Anses.
En exemple, l’UFC-Que Choisir parle d’une boisson au soja dont un verre : « apporte à lui seul près de 150 % de la dose maximale admissible pour un adulte » ou d’une poignée de graines de soja toastées pour apéritif qui : « renferme plus de cinq fois la dose maximale ».
En parallèle, l’association indique que les phytoestrogènes sont parfois aussi ajoutés dans des produits à base de viande. Ainsi, elle a analysé 12 d’entre eux et a découvert que « cinq apportent, dans une portion, plus d’un quart de la dose maximale ».
Défendre la santé des consommateurs
Pour éviter les problèmes liés à ces perturbateurs endocriniens, l’UFC-Que Choisir demande à l’Anses de réévaluer : « le niveau de risque pour les consommateurs » en se basant notamment sur les « nouvelles habitudes de consommation ».
L’association demande aussi à la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) de : « rendre obligatoires sur l’étiquetage les teneurs en phytoestrogènes présentes dans les produits, ainsi qu’une mention sur les restrictions à la consommation pour les enfants et les femmes enceintes ».