Le laboratoire pharmaceutique Novartis est en pleine tempête après avoir été accusé par la justice américaine d’avoir créé un système pour verser des pots-de-vin à des pharmaciens. Le géant suisse aurait même fait pression sur certains patients.
Plusieurs scandales frappent Novartis
La justice de plusieurs pays s’intéresse au géant pharmaceutique suisse Novartis dont les autorités américaines et les autorités japonaises, pour diverses affaires. Aux Etats-Unis, c’est une affaire de corruption qui entache le laboratoire européen.
Preet Bharara, procureur fédéral de Manhattan, accuse en effet Novartis d’avoir créé un système « d’échanges de faveurs » avec la société américaine BioScrip concernant un médicament permettant la baisse du taux de fer chez les patients ayant subi une transfusion, l’Exjade.
En effet, à la suite de la découverte de nombreux effets secondaires, de nombreux patients auraient arrêté de prendre ce médicament ce qui aurait inquiété les hautes sphères de chez Novartis. Avec BioScrip, Novartis aurait fait pression sur les patients qui auraient reçu des appels téléphoniques pour les rassurer concernant les effets secondaires du médicament.
Et si cette affaire remonte à 2007, le même procureur a dans sa ligne de mire une nouvelle fois Novartis pour avoir corrompu des pharmaciens afin qu’ils convainquent leurs patients de prendre le Myfortic, médicament antirejet.
Au Japon, au contraire, c’est une toute autre histoire qui est dans les tuyaux de la justice. Elle concerne des soupçons de fausses déclarations concernant le Diovan. Novartis aurait exagéré les vertus thérapeutiques de ce médicament pour en faciliter la mise sur la marché dans le pays.