Une étude du CépiDC-Inserm permet de faire le point sur les causes de mortalité en France. Des chiffres qui montrent des améliorations dans certains domaines et des augmentations trop importantes dans d’autres.
Taux de mortalité, toutes causes confondues, en diminution
L’équipe de chercheurs du CépiDC-Inserm (centre d’épidémiologie sur les causes médicales de décès) a analysé des données concernant la mortalité des Français durant les périodes 2000-2007 et 2008-2016. Cette étude a permis de se rendre compte que les décès liés au suicide, aux transports, au sida et aux maladies cardiovasculaires sont en baisse. Le cancer est également une maladie qui tue moins alors même que le nombre de malades augmente.
Concernant le sida, les décès continuent à baisser grâce aux traitements plus efficaces et à la prévention. Ainsi, en 2016, on comptait 300 morts causés par la maladie contre 4 800 en 1994. Les chiffres liés au suicide montrent qu’en 2016, on recense pas loin de 8 500 décès contre 11 400 en 2006. Les accidents de transport ont aussi diminué passant de 8 000 morts environ en 2000 à 3 000 en 2016. Les radars automatiques sont, en grande partie, responsables de cette baisse importante du nombre de morts sur la route.
Globalement, les scientifiques ont pu constater que, depuis les années 2000, le taux de mortalité, toutes causes confondues, a diminué. « La grande tendance de la baisse de la mortalité est plutôt rassurante » indique ainsi Grégoire Rey, directeur du CépiDC-Inserm.
Les avancées de la médecine, les nouvelles technologies médicales et la prévention sont probablement les raisons permettant d’aboutir à une diminution des décès dans ces domaines.
Mortalité en hausse pour certains cancers
Mais, en parallèle, l’étude montre que la mortalité est en augmentation en ce qui concerne le cancer du poumon chez la femme, le cancer du pancréas et celui du cerveau. Le cancer, malgré la baisse générale du nombre de décès, reste la première cause de mortalité, en France, pour les femmes et pour les hommes.
Pour Grégoire Rey : « les points d’alerte » sont ceux liés à l’augmentation du cancer du poumon chez la femme et ceux du cerveau et du pancréas. Concernant le cancer du cerveau, l’accroissement du nombre des décès, entre 2008 et 2016, doit être interprété dans : « un contexte d’essor des technologies liées aux radiofréquences ».