Le ministère de la Santé ne supprimera pas 16 000 lits dans les hôpitaux

Le ministère de la Santé vient de diffuser un démenti suite à la publication d‘un article du Figaro affirmant que 16 000 lits devaient être supprimés dans les hôpitaux.

16 000 lits supprimés dans les hôpitaux selon le Figaro

Dans sa publication papier du 30 mars et, auparavant, sur son site Internet le 29 mars, le Figaro a publié un article pour le moins explosif. Le journal affirme que le gouvernement, par le biais du ministère de la Santé, a demandé aux hôpitaux de faire 3 milliards d’euros d’économies en trois ans.

Selon le journal, le gouvernement aurait  : « fixé l'objectif de supprimer 10 % des lits en chirurgie et médecine actuellement disponibles, portant donc à près de 16.000 la coupe à effectuer ». L’article est également accompagné d’une carte de France indiquant le nombre de lits supprimés par région.

Cet article a suscité une vive réaction de la part du ministère de la Santé qui a publié un démenti dès le 30 mars.

Le ministère de la Santé dément la suppression de lits dans les hôpitaux

 Un communiqué de presse du ministère de la Santé dément  fermement les informations apportées par l’article du Figaro. Ainsi, on peut lire : « Il  n'existe  pas  de  plan  de  fermeture  de  lits,  pas  plus  qu'il  n'existe  de  plan  de fermeture  des  sites  d'urgences ».

Le communiqué critique aussi la réalisation de la carte de France qui aurait été exécutée à partir de documents obsolètes de  l'administration. Enfin, le communiqué conclut en indiquant que concernant les effectifs du personnel hospitalier, le gouvernement a permis le recrutement de 30 000 personnes depuis 2012 et a, en 2016, accordé 1,3 Md d'euros supplémentaires aux établissements de santé.

3 milliards d'euros d'économies à réaliser

Le plan qui devrait permettre de réaliser 3 milliards d'euros d'économies prévoit, en fait, d’autres leviers pour atteindre cet objectif. Ainsi, plusieurs pistes sont envisagées comme la maîtrise de la masse salariale, qui fait beaucoup parler d’elle et qui reste assez floue dans sa mise en œuvre, même si l’on sait qu’elle porte sur 860 millions d’euros, soit l’équivalent de 22.000 postes.

La mutualisation des achats et le rapprochement de certains hôpitaux sont également évoqués tout comme le développement de la chirurgie ambulatoire. Évitant aux personnes opérées de rester plusieurs jours à l’hôpital, elle pourrait permettre de réaliser 400 millions d’économies.