Des chercheurs anglais du Cancer Research UK London Research Institute et de l'University College London Cancer Insititute auraient identifié trois gènes présents dans 60% des cancers colorectaux offrant ainsi l'espoir de nouveaux traitements pour le cancer colorectal.
Selon les chercheurs du Cancer Research UK London Research Institute et de l'University College London Cancer Institute, trois gènes seraient absents dans 80% des cas au sein des cellules qui pourraient provoquer ces cancers et résistances aux traitements. Aneuploîde, est le nom de la cellule possédant des chromosomes à foison et riches en mutations, les rendant incontrôlables.
La cellule aneuploïde peut si elle ne meurt, devenir maligne. Selon le Pr Michel Ducreux, chef du service de cancérologie digestive à l’Institut Gustave-Roussy «L'aneuploïdie est à l'origine de 60% des cas de cancers du côlon et favorise l'apparition de résistances médicamenteuses». Une cellule normale est constituée de 46 chromosomes, cependant la cellule aneuploïde en possède 47,50, 60 voire davantage.
Bien que ce fait soit connu, les chercheurs anglais viennent tout juste de comprendre comment il se produit. Selon Charles Swanton, coauteur des travaux, «Avant qu'une cellule ne se divise, le génome est répliqué pour transmettre une copie intégrale à chaque cellule fille. Dans ces cellules aneuploïdes, ce processus est bloqué ou nettement ralenti, provoquant des cassures et des anomalies dans l'ADN, ainsi que la mauvaise répartition des chromosomes entre les cellules descendantes».
L’étude du génome des cellules aneuploïdes chez le patient qui est atteint de cancer colorectal, permettait aux chercheurs de constater que trois gènes seraient les auteurs de ces dysfonctionnements. La cellule apparaîtrait pour d’autres formes de tumeurs cependant la confirmation de la présence des trois gènes n’est pas encore faite.