Il s’agit de la tendance du moment, le nouveau venu dans le domaine de la santé, la e-santé, arrive en France. Ce nouveau phénomène éviterait à la population de se rendre chez un généraliste.
Avec le développement des TIC, la e-santé a pour principal objectif d’instaurer un système de traitement de la santé plus performant. Le nouveau marché se porte bien et connaîtrait des chiffres allant de +4% à +7% en moyenne par an d’ici 2017 et a été estimé en 2012 à 2.4 milliards d’euros.
Selon Xerfi-Precepta, le chiffre d’affaires des spécialistes de l’e-santé devrait augmenter à un rythme d’environ 10% par an, en moyenne, d’ici 2017. Selon certains experts de Xerfi-Precepta il existerait 5 catégories d’acteurs dans ce genre de marché, les éditeurs de logiciels/opérateurs de services, les prestataires de services informatiques, les fabricants de dispositifs médicaux, les hébergeurs de données de santé à caractère personnel et d’autres intervenants (opérateurs télécom, télémédecine, fournisseurs de santé à la personne…).
Aujourd’hui, les internautes n’attendent plus de se rendre chez le médecin pour consulter, désormais l’heure est à la pioche d’informations sur Internet et de s’auto-diagnostiquer. Il serait actuellement 30% à surfer ainsi dans l’objectif de trouver des informations médicales.
62% des agriculteurs, 47% des cadres et 36% des 18-24 ans auraient déjà renoncé à voir un professionnel de la santé après avoir consulté internet. Cependant 25% des personnes interrogées redoutent qu’Internet ne fournissent des informations dangereuses causées par des risques d’erreurs ou d’incompréhensions.
L’exemple par antonomase est le site Doctissimo, qui créé en mai 2000 par Medcost est une société spécialisée dans la conception et le maintien technique de sites dans le domaine de la santé.
Le site a rassemblé pas moins de 9.4M de visiteurs rien qu’en janvier 2013. Cependant à l’heure ou informatique et santé font apparemment bons ménages, la concurrence continue notamment avec des sites tels que Santé-médecine.net, Santé AZ, E-santé.fr et aujourd’hui. com.
Parallèlement à ce phénomène vient s’ajouter celui de l’automédication, en 2011 les ventes ont augmenté de 1.9% en l’espace d’un an, 60% des français ont acheté un médicament sans ordonnance.
Autre facteur en essor, le « quantified self » pouvant être des capteurs, des applications mobiles ou applications web, il consiste à mesurer ses données personnelles, les analyser et les partager, seront pris en compte la tension artérielle, la qualité de sommeil et autre données permettant de faciliter un diagnostique, ces données seraient accessibles aux professionnels de santé créant un lien de confiance entre ces derniers et leurs patients.
Conscients de l’importance du marché de la e-santé, les pouvoirs publics ont commencé à prendre en compte ses besoins, néanmoins les secteurs de la télémédecine ou de la télésanté requiert un renforcement de la législation et d’y mettre en place un cadre médico-économique complet.