Le lévothyrox, un médicament utilisé fréquemment dans le soin de l'insuffisance thyroïdienne, risque d'être en rupture de stock localement. Une situation qui inquiète médecins et pharmaciens. L'ANSM est au courant.
Problèmes d'approvisionnement en Lévothyrox
Les problèmes de thyroïde sont assez fréquents en France et cela transparaît dans l'utilisation du médicament Lévothyrox produit par le laboratoire pharmaceutique Merck Serono. La molécule qu'il contient, la lévothyroxine sodique est la sixième molécule la plus utilisée en France, selon la Caisse nationale d'assurance maladie.
La lévothyroxine sodique imite l'action de la thyroxine, hormone produite par la thyroïde. Ces médicaments sont souvent utilisés après une ablation de la thyroïde subie à la suite d'un dysfonctionnement majeur ou d'un cancer.
Un problème d'approvisionnement de la part du laboratoire qui la produit risque donc d'entraîner rapidement une rupture de stock, au moins au niveau local. Le laboratoire semble ne pas réussir à faire face à la demande croissante de cette molécule dans le monde
De plus, le générique du Lévotyrox n'est plus produit par les deux principaux laboratoires qui fournissaient les pharmacies, Téva et Biogaran, ce qui implique que le laboratoire Merck Serono doit répondre à une demande beaucoup plus élevée qu'avant.
Une répartition équitable pour éviter la pénurie locale
Afin de palier ce problème, le laboratoire a mis en place un dispositif de répartition équitable entre les grossistes répartiteurs des médicaments. Ainsi faisant, le laboratoire espère éviter une rupture de stock locale de ce médicament très demandé.
La production, essentiellement réalisée en Allemagne, tourne aujourd'hui 24h/24 et 7j/7 pour répondre à la demande. Le laboratoire est aussi en discussion avec des sous-traitants allemands pour augmenter la production.
La substitution du lévothyrox autorisée à titre dérogatoire
En cas de rupture de stock, l'ANSM a déclaré qu'elle autorisait la substitution du Lévothyrox avec un médicament équivalent même lorsque la mention « non substituable » figure sur l'ordonnance.
Ces médicaments équivalents peuvent être des génériques non encore écoulés ou bien des médicaments importés d'Europe.