Une équipe de chercheurs écossais a passé au crible une centaine d’études concernant plus de 350.000 personnes. Diversité génétique rime avec de meilleures fonctions cognitives, une meilleure éducation et une taille plus grande.
Un melting-pot de gènes
Exit la France Bleu, Blanc, Rouge du FN, place au Black, Blanc, Beur. Quitte à déranger une bonne partie des extrémistes de France, rien ne vaut le brassage génétique !
On le savait déjà, le rôle de la génétique est prépondérant quant à la santé des individus – autisme ou cancer, mais joue aussi sur le sommeil par exemple. Une nouvelle étude de l’Université d’Edimbourg a établit un lien entre patrimoine génétique et intelligence. Autrement dit, plus notre patrimoine génétique est varié, plus nos fonctions cognitives sont performantes. Par ailleurs l’étude démontrerait que cette diversité génétique nous rendrait plus grand.
Vingt-cinq chercheurs de l’Université d’Edinbourg ont passé au crible 354.224 individus, venus d’Europe, Afrique, Asie et Asie du Sud-Est. L’objectif étant de déterminer l’influence entre certains critères de santé (16 gènes au total) et la diversité de leur génome. James Watson, co-auteur de l’étude : « Nous n'avons utilisé aucune donnée de « pedigree ». Nous avons mesuré l'homozygotie ou l'hétérozygotie directement par l'analyse du génome ». Plus simplement, les chercheurs écossais se sont posés la question suivante : le fait d’être hétérozygote (un organisme dont les cellules contiennent au moins deux versions différentes d'un même gène en leur noyau) change-t-il quelque chose par rapport au fait d’être homozygote (deux allèles identiques sur un même gène) ?
« Humans evolved to be taller and smarter »
Quatre des seize caractéristiques ont corrélées négativement avec l’homozygotie : les facultés cognitives, le niveau d’éducation, la taille et le volume pulmonaire. Les scientifiques donnent quelques chiffres : « une différence d’éloignement génétique équivalente à celle séparant la descendance de deux cousins germains conduit à une différence de taille de 1,2 cm et de 10 mois dans la durée des études. En revanche, aucune corrélation n’a été notée avec la pression artérielle, la concentration sanguine de cholestérol et dix autres caractères cardiovasculaires »,
« Cette étude apporte la preuve que l'augmentation de la taille et des fonctions cognitives ont été sélectionnées positivement par l’évolution », souligne James Watson. « Humans evolved to be taller and smarter » – L’Homme devient plus grand et plus intelligent.