Disponible sans ordonnance sous la forme de nombreux médicaments, la codéine peut être utilisée pour un usage récréatif. Mais ses effets indésirables peuvent avoir de graves conséquences, voire même conduire à la mort.
L’ANSM alerte sur les dangers de la codéine
L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) vient de faire état de plusieurs décès liés à l’utilisation de la codéine pour un usage récréatif. Les professionnels de santé s’inquiètent donc de la possibilité, pour les plus jeunes, d’utiliser cette substance comme une drogue psychoactive.
Les conséquences de cette utilisation non-contrôlée de la codéine peuvent être graves. Une jeune fille de 16 ans est ainsi décédée, après 10 jours de coma au début du mois de mai 2017, après avoir fait usage de codéine dans un but récréatif.
Troubles de la vigilance, somnolence, agitation, syndrome confusionnel, délires et crises de convulsion peuvent être des symptômes de l’usage de la codéine, surtout si elle est consommée en surdose.
Un phénomène croissant
Et le phénomène serait en expansion, car la codéine est vendue sans ordonnance sous forme de médicaments antidouleur ou contre la toux. Il est donc facile, pour les adolescents, de s’en procurer. Utilisée à des fins récréatives, la codéine permettrait d’avoir des effets planants comme certaines drogues illégales.
Les parents de la jeune fille décédée ont décidé de mettre en ligne une pétition dans laquelle ils demandent que la codéine ne soit plus en vente libre dans les pharmacies. Ils témoignent en indiquant que les jeunes peuvent facilement trouver sur Internet les recettes permettant d’utiliser la codéine comme une drogue, à l’instar du cocktail purple drank.
Ils soulignent également que : « Certains pays comme l’Allemagne, les États-Unis, le Japon et l’Australie viennent de promulguer une nouvelle loi interdisant la vente de codéine sans ordonnance afin de prévenir les dérives d’utilisation de ce médicament antidouleur en particulier par des adolescents en quête de sensations fortes lors de soirées alcoolisées ».
Actuellement, en France, l’ANSM se penche sur la question et réfléchit aux mesures à prendre pour éviter ce type d’accidents. C’est ce qu’indique, sur France Info, Nathalie Richard, directrice à l’ANSM : « On essaie de trouver des mesures équilibrées afin de diminuer un accès facile pour les adolescents et les pré-adolescents qui sont une population fragile ».