C'est un nouvel espoir pour la lutte contre le cancer de l'ovaire : le dépistage précoce progresse, comme l'attestent des tests menés aux États-Unis.
Un test sanguin pour prévenir le cancer de l'ovaire
Une étude dirigée par le Dr Karen Lu au Texas a été publiée dans la revue Cancer montre les progrès du dépistage : un essai a été mené sur 4051 femmes ménopausées et a donné de premiers résultats positifs.
Les scientifiques expliquent avoir développé un test sanguin, qui détecte la présence d'une protéine dont la teneur est généralement plus importante chez les femmes atteintes d'un cancer de l'ovaire, la CA125. Cependant, la fiabilité de ce dépistage reste faible. En effet, on a détecté chez certaines femmes une présence anormale de CA125, mais celles-ci se sont révélées en parfaite santé.
Une classification du risque en complément du test sanguin
Pour éviter toute opération inutile, les chercheurs ont établi une classification, en triant les patientes selon le niveau de risque. Ainsi, à partir de ce test sanguin, trois groupes ont été déterminés, et les femmes classées selon l’algorithme risque de cancer ovarien (ROCA). Le premier groupe, à « faible risque », est soumis à d'autres tests l'année suivante ; pour le groupe dont les femmes étaient déclarées à « risque intermédiaire », les tests étaient ensuite répété tous les 3 mois. Quant au groupe considéré à « haut risque », les femmes concernées étaient dirigées vers une échographie transvaginale et une consultation d'oncogynécologie.
Le dépistage précoce, un espoir dans lutte contre le cancer de l'ovaire
En France, 4500 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année. Le taux de survie atteint 90 % lorsque la tumeur est diagnostiquée suffisamment tôt, mais est de 30 % lorsque le cancer est constaté à ses débuts. L'enjeu de ce nouveau test est donc considérable. Une étude britannique mène actuellement le même test sur une population plus vaste ; l'efficacité de ce test sanguin et de cette classification tricéphale pourrait donc être confirmée en 2015.