Une enquête Ifop révèle que les Français sont de plus en plus nombreux à être gênés par le bruit au travail. Un problème souvent peu pris en compte lorsque l’on parle de santé au travail.
Bruit au travail et conséquences sur la santé
L’étude de l’ifop a été réalisée auprès de 1 013 personnes majeures occupées, représentant la population, les 17 et 18 septembre dernier. Et l’institut de sondage a pu constater que six salariés sur 10, soit 59 % des personnes interrogées, ont déclaré être gênés par les bruits au travail. Ces chiffres sont en augmentation de sept points par rapport à 2017.
Et ces nuisances sonores peuvent affecter la santé aussi bien mentale que physique comme le soulignent d’ailleurs les personnes interrogées. Elles sont, en effet, 67 % à indiquer que les bruits au travail ont des conséquences négatives sur leur santé. Ainsi, 54 % d’entre elles expliquent que le bruit entraîne de la fatigue, de la lassitude ou de l’irritabilité. 46 % parlent, quant à elles, du stress engendré par les nuisances sonores, et une personne sur quatre se plaint d’une souffrance psychologique.
Les participants expriment également d’autres difficultés. 34 % d’entre eux déclarent que le bruit provoque une gêne momentanée, alors que 25 % sont victimes d’acouphènes et 19 % ont des symptômes de surdité, car leur exposition aux nuisances sonores est prolongée.
Des nuisances sonores différentes selon les postes occupés
Les personnes interrogées par l’ifop subissent des bruits assez différents selon le type de travail effectué et les postes occupés. Les sondés citent, à 20 %, les bruits venant de l’extérieur des locaux ou les matériels employés, comme les imprimantes ou des machines variées. Les conversations téléphoniques, citées par 13 % des interrogés, arrivent à égalité avec les discussions entre collègues, également pointées du doigt par 13 % des participants.
Côté professions, ce sont, sans surprise, les cadres et les professions intellectuelles qui se plaignent principalement des conversations téléphoniques, à 21 %, et des discussions entre collègues, à 20 %. Les ouvriers sont plutôt dérangés par le bruit causé par le matériel, à 33 %.
Il faut également souligner une hausse des plaintes des salariés du tertiaire concernant le bruit. Celle-ci serait due à la généralisation des open space.