L’Association francophone de femmes autistes souhaite dénoncer les problèmes de sous-diagnostic de l’autisme chez les femmes par rapport aux hommes.
Des tests de dépistage à l’autisme non-adaptés aux femmes
Il y aurait bien plus de fillettes et de femmes autistes que ce que les chiffres officiels ne l’annoncent. En effet, selon l’Association francophone de femmes autistes (AFFA), il y a un véritable problème de diagnostic en France, car les tests permettant le dépistage de l’autisme sont plus adaptés aux hommes qu’aux femmes.
Les filles atteintes d’autisme, et notamment du syndrome d’Asperger, ont tendance à mieux s’adapter à la société, aux demandes des autres et à fournir des efforts de communication. Les troubles autistiques sont donc plus difficiles à percevoir. Et le manque de test adapté à leur cas a pour conséquence que nombre d’entre elles ne sont tout simplement pas diagnostiquées.
Un manque d’accompagnement pour les femmes touchées par l’autisme
Le problème de sous-diagnostic de l’autisme chez les femmes a des conséquences importantes pour elles. Sans accompagnement, elles utilisent souvent des postures d’imitation qui leur permettent de s’intégrer, tout en paraissant différentes aux yeux des autres et en ayant des difficultés d’intégration.
Parcours professionnels compliqués, remise en cause de leur rôle de mère, rejet des différences… Le non-diagnostic entraîne une incompréhension pour les femmes atteintes d’autisme et leur entourage. C’est également un problème qui engendre de la souffrance et incite parfois les médecins à diagnostiquer à tort d’autres maladies comme la schizophrène, les troubles bipolaires…
L’Association francophone de femmes autistes souhaite donc que les différences femme-homme soient prises en compte au sein du test de dépistage de l’autisme. Et ce n’est, d’ailleurs, pas le seul organisme à pointer du doigt ces difficultés. En effet, des chercheurs de l’université de Baltimore aux États-Unis avaient déjà souligné ce problème dans une étude indiquant que les symptômes étaient moins visibles chez les femmes que chez les hommes.