Le laboratoire pharmaceutique britannique GSK a annoncé lundi, dans le cadre du sommet « Choose France » 2025, un nouvel investissement de 160 millions d’euros en Hexagone. Dans le détail, l’industriel injectera 100 millions pour renforcer les sites d’Évreux, Mayenne et Saint-Amand-les-Eaux, et 60 millions dans la R&D. Ce nouvel investissement s’ajoute aux 350 millions d’euros annoncés à l’automne dernier.
Lundi 19 mai, Emmanuel Macron et ses ministres ont reçu au château de Versailles plus de 200 patrons, venus des cinq continents pour le huitième sommet « Choose France ». Au cours de cette édition, les dirigeants ont annoncé 20 milliards d’euros d’investissements. C’est un nouveau record, après les 15 milliards d’euros récoltés en 2024. À ce montant s’ajoute les 17 milliards d’euros promis par les entreprises lors du sommet sur l’intelligence artificielle à Paris en février dernier. Ce qui fait un total de 37 milliards d’euros.
Seulement trois investissements dans la santé pour cette édition de Choose France
Cet investissement sera orienté vers 53 projets, dans divers secteurs d’activité, avec à la clé 13 000 emplois prévus. Dans le domaine pharmaceutique, la cuvée 2025 fut moins importante avec seulement trois investissements annoncés (GSK, Norgine et Kenvue), contre vingt l’année dernière. GlaxoSmithKline (GSK), en particulier, a promis 160 millions d’euros de nouveaux investissements sur le territoire français pour cette huitième édition de Choose France.
GSK va doter son site de Saint-Amand-les-Eaux d’une nouvelle technologie de conception et de fabrication de vaccins
Dans le détail, le laboratoire pharmaceutique britannique prévoit 100 millions d’euros pour renforcer ses trois usines à Evreux (Eure), Mayenne (Mayenne) et Saint-Amand-les-Eaux (Nord), ainsi que 60 millions d‘euros pour les programmes de R&D. GSK va notamment doter son site de Saint-Amand-les-Eaux de la technologie de conception et de fabrication de vaccins MAPS. Mais le groupe ne se contente pas que d’augmenter ses capacités de production en France. Il travaille également à réduire ses émissions de CO2 dans la cadre de sa transition énergétique.
GSK réduit ses émissions de CO2
En effet, GSK travaille déjà à changer le mode de fabrication de la Ventoline, le produit phare pour lutter contre l’asthme. Utilisé par 35 millions de patients dans le monde, ce médicament génère la moitié des émissions mondiales de l’entreprise pharma britannique, à cause de l’usage du gaz propulseur. GSK va remplacer ce produit par un autre, dix fois moins polluants. Globalement, le laboratoire ambitionne de réduire de 80 % ses émissions de carbone d’ici à 2030 et d’au moins 90 % d’ici à 2045. Mais il n’est pas le seul groupe pharma à se préoccuper de ses émissions de CO2.
Le secteur pharma a mis le cap sur la décarbonation à Choose France 2024
C’est tout le secteur qui est concerné. En France, la production et la consommation de médicaments représentent 5 % des émissions de gaz à effet de serre, d’après le think tank The Shift Project. Lors du précédent sommet Choose France, plusieurs laboratoires ont annoncé réserver une bonne partie de leurs investissements à la décarbonation. AstraZeneca, notamment, a promis 365 millions d’euros pour atteindre la neutralité carbone de son site de Dunkerque (Nord) dès 2026. L’édition 2025 du sommet fut moins bonne pour une industrie des médicaments vitale, mais polluante. On espère que la moisson sera plus importante en 2026.
Choose France fait la part belle à l’IA et aux datas
Notons qu’à l’automne dernier, le groupe GSK avait déjà annoncé 350 millions d’euros dans ses activités en France. Cette somme s’ajoute aux 140 millions d’euros également prévus pour les sites de productions d’Évreux (Eure), Saint-Amand-les-Eaux (Nord) et Mayenne (Mayenne). Hors santé, les investissements promis au huitième sommet Choose France se destinent à la défense, l’agroalimentaire, l’économie circulaire, les transports durables et surtout à l’intelligence artificielle et aux datas centers. À lui seul, l’américain Prologis investira 6,4 milliards d’euros dans des entrepôts à Marseille, Lyon, Paris et Le Havre, et dans quatre centres de données en région parisienne.